Au sommet de cet anime adoré par les amateurs de basketball en Asie plus tôt cette année, le temps et l’espace semblent converger sur une seule goutte de sueur tombant du menton d’un des joueurs. L’univers entier est contenu sur un seul terrain de basket alors que le lycée Shohoku, dont les cinq joueurs hétéroclites étaient les principaux personnages du manga original paru entre 1990 et 1996, défie les invincibles champions nationaux de Sannoh. Mis en valeur par une animation en 3D, l’action – feintes, pivotements et envols occasionnels au-dessus des gradins – apparaît splendide et immersive.

Sous la supervision de son créateur original, Takehiko Inoue, après des années de développement, cette adaptation relègue Hanamichi, le bad boy à la chevelure rouge dans le style de Dennis Rodman (doublé ici par Subaru Kimura), au profit de Ryōta, plus sensible (interprété par Shugo Nakemura), en tant que protagoniste. Ryōta cache une tragédie dans ses affaires : son frère Sota, qu’il admirait, était un joueur encore plus talentueux mais est décédé dans un accident de pêche à Okinawa. Maintenant, c’est à ce meneur de jeu minuscule mais rusé de remonter son équipe lorsqu’ils se retrouvent avec 20 points de retard.

Peut-être Inoue est-il trop attaché au matériel original, car il n’arrive pas à bien orchestrer la stratégie. Le retour de Shohoku est entrecoupé d’extraits des luttes personnelles de leurs joueurs, principalement axés sur Ryōta, mais pas exclusivement. Ces flashbacks sont trop sporadiques et ne concluent jamais réellement l’intrigue familiale brisée, ni celles des autres personnages, avec suffisamment de puissance pour fournir un récit émotionnel à l’histoire sur le terrain. Au lieu de cela, ce sont des joueurs interchangeables qui crient sans fin des instructions tactiques, ce qui laisse à penser que l’on a reçu des coups de poing au bout d’une heure.

Comme de nombreuses adaptations d’anime, celle-ci semble trop dépendante de la connaissance préalable du manga – bien que les joueurs de basketball apprennent sans aucun doute quelque chose de la fidélité de Inoue au sport. Les passages en CGI du terrain de basket (par opposition aux dessins traditionnels en 2D pour les scènes en live) sont miraculeusement dynamiques, avec des modèles de personnages magnifiquement ombragés. Inoue orchestre le tout dans un final puissant, propulsé par le rock garage. Mais sans une base plus solide, c’est un peu comme être un extraterrestre regardant son tout premier match de basketball, sans commentaire pour donner un sens à la mêlée.

Points importants de l’article :
– Un anime de basketball adoré en Asie.
– Les personnages principaux et leurs caractéristiques.
– Le développement de l’intrigue et les défauts de la série.
– L’utilisation de l’animation 3D et du CGI pour les scènes de basketball.
– L’adaptation pour le public français.
– Dates de diffusion et de sortie du film en France.