La vaccination obligatoire contre le Covid-19 finira-t-elle par être imposée en France ? En octobre dernier, le Sénat a rejeté un projet de loi en ce sens. Le texte, présenté par des membres du groupe socialiste, a même été largement rejeté (262 voix contre 64). Mais depuis, l’environnement a changé : l’épidémie gagne du terrain et la variante Omicron alimente les craintes d’une nouvelle vague de contamination. Fin novembre, le futur chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé que « l’obligation de vaccination ferait l’objet d’un projet de loi présenté au parlement avant la fin de l’année ». D’autres pays comme l’Afrique du Sud envisagent le passage forcé.

La France, pour sa part, privilégie la stratégie « Go to ». Les caisses d’assurance maladie envoient des courriers, appellent un à un ceux qui ont oublié le vaccin. Un dispositif complété sur le terrain par le déploiement de centres de vaccination mobiles. Mais convaincre les réfractaires ou les isolés n’est pas chose aisée. Pour des centaines d’appels passés par des agents de l’État, seuls quelques devis sont obtenus. A ce rythme, la France mettra longtemps à rattraper les pays voisins. Selon une étude récente, notre taux de vaccination chez les personnes âgées de 60 à 69 ans et de plus de 80 ans a culminé à 84 % début novembre, soit quinze points de moins qu’en Islande, en Irlande, en Écosse, en Espagne, en Norvège, à Malte et au Portugal, qui affichent des taux égaux à ou égal à près de 100 %.

Selon la même étude, la France n’aurait évité « que » 45 % des décès liés à l’épidémie grâce aux injections. Performance moyenne d’un point de vue européen. Cette situation attriste les spécialistes de la vaccination. Parfois même au point de les faire changer d’avis sur son caractère obligatoire. « Toute ma vie j’ai préféré convaincre qu’obliger. Mais nous devons sortir de cette situation. Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux aujourd’hui rendre la vaccination obligatoire », avoue Pierre Saliou, professeur agrégé du Val de Grâce et président d’honneur de l’Académie française des sciences d’Outre-Mer.

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On n’est pas très loin de ça, dit le scientifique. Le pass santé est déjà une contrainte forte. « L’exigibilité – le terme établi qui correspond à la stratégie choisie par Emmanuel Macron – est utilisée depuis longtemps dans le domaine de la santé publique. Elle n’oblige pas directement la population à agir, mais en générant un coût social important, elle incite fortement à suivre les consignes », expliquait récemment Jocelyn Raude, professeur-chercheur en psychologie sociale à l’École des hautes études en santé publique (EHESP).

Une hésitation grandissante

Mais ce qui désole le plus Pierre Saliou, c’est de voir qu’une partie de la population refuse de se faire vacciner sans véritable argument. «Regardez qui a des formes sévères aujourd’hui. La grande majorité sont des personnes non vaccinées. C’est simple et clair. Toutes les statistiques du monde le disent. Et malgré cela, certains nous disent que oui. D’un mensonge. Sa parole trouve même une forte résonance sur les réseaux sociaux. « Pendant ce temps, le virus continue de circuler, permettant l’apparition de nouvelles variantes.

« A la fin des années 2000, la vaccination faisait encore l’objet d’un très large consensus social, politique et culturel dans notre pays, précise Jocelyn Raude. Mais à partir de 2009, 2010, on observe une mutation de la société française grâce à une série de polémiques : la campagne de grippe H1N1 marquée par des questionnements sur l’indépendance des experts de l’industrie pharmaceutique, l’affaire du Mediator… Depuis, l’hésitation pour les vaccins s’est grandi inexorablement ». La France, dans ce domaine, se démarque même des autres pays développés car la crainte des effets secondaires semble y être plus importante.

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« Il y a toujours eu des hésitations dans l’histoire de notre pays. Mais ce qui est particulièrement alarmant, c’est qu’une partie des Français se radicalise et qu’il est impossible de se disputer avec cette frange de la population », déplore Pierre Saliou. L’expert l’a vécu récemment : une de ses conférences sur l’histoire de la vaccination est devenue un argument pour l’intervention d’un groupe anti-haches. « Quand tu expliques aux gens qu’il faut se faire vacciner, que tu connais très bien le sujet parce que tu as passé ta vie professionnelle à l’étudier, mais devant les gens ils préfèrent écouter les experts autoproclamés et te traiter de menteur , Qu’est-ce que tu veux faire? », déplore Pierre Saliou. Compte tenu de l’évolution de certaines mentalités, il n’y aura bientôt plus qu’un seul moyen d’obtenir une immunité collective », a déclaré le spécialiste : rendre la vaccination obligatoire.

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