Le Covid-19 nous fait oublier qu’une autre pandémie éclate dans le monde. La grippe aviaire, communément appelée grippe aviaire, circule massivement à l’ombre des élevages avicoles. Fin novembre, un premier foyer a été détecté en France dans un élevage de poules pondeuses à Warhem (Nord) après un « constat de mortalités anormales », selon le ministère de l’Agriculture. Pourtant, le gouvernement avait anticipé en ordonnant, quelques semaines auparavant, le confinement des oiseaux sur tout le territoire en raison de la multiplication des cas hors de nos frontières chez les oiseaux migrateurs. Le traumatisme de l’épizootie de l’hiver 2020 ne s’est pas estompé. Puis la maladie s’était propagée comme une traînée de poudre dans les fermes du Sud-Ouest, seulement stoppée au prix de l’abattage de plus de 3,5 millions d’animaux. Le scénario redouté pourrait se reproduire.

Depuis mai, des foyers ont été détectés dans plus de 40 pays. Et rien qu’en octobre, près de 16.000 cas ont déjà été signalés chez des oiseaux domestiques et sauvages, « ce qui laisse présager un plus grand risque de circulation du virus », s’inquiète l’Organisation mondiale de la santé animale. Outre le coût économique pour les professionnels du secteur, la prévalence du virus inquiète les scientifiques, qui craignent qu’il ne se répande dans la population humaine. C’est ce qui s’est passé l’année dernière. En décembre, dans une gigantesque ferme près de la ville d’Astrakhan, dans le sud de la Russie, 101 000 poulets se sont évanouis avant de mourir. La cause est une souche relativement nouvelle, H5N8, qui a forcé les autorités à euthanasier à la hâte 900 000 autres oiseaux à titre préventif. Et l’affaire ne s’est pas arrêtée là : sur les 150 ouvriers de la ferme, sept se sont avérés porteurs de la maladie. Ce sont les premiers cas connus de transmission du H5N8 à l’homme.

Selon les scientifiques, il existe au total huit variantes de la grippe aviaire, qui peuvent toutes infecter ou même tuer les humains. Considérés comme présentant des risques plus graves que le Covid-19, ils circulent régulièrement dans les fermes industrielles du monde entier, passant quasiment inaperçus. Cette année, un vent d’inquiétude souffle depuis la mi-octobre en provenance de Chine, où la souche H5N6, identifiée pour la première fois il y a sept ans, a infecté 50 personnes, principalement des ouvriers d’élevage de volailles. Cela suggère que le H5N6 gagne du terrain, mute et pourrait devenir extrêmement dangereux. À tel point que le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies qualifie cela de « menace sérieuse ».

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Adaptation ou recombinaison : les deux scénarios redoutés

« A court terme, il n’y a pas de risque zoonotique », tente de rassurer Jean-Luc Guérin, professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, spécialiste de l’aviculture et de la pathologie aviaire. Cette forme de grippe est parfaitement adaptée aux oiseaux, notamment aux canards. Cependant, si nous laissons ce virus prospérer pendant des années dans les fermes, nous courons le risque qu’il devienne dangereux pour l’homme. « Un point de vue partagé par Hervé Fleury, virologue émérite au CNRS : « En cas d’infection chez l’homme, un taux de mortalité de l’ordre de 40 à 50 % est observé. Pour le moment, la grippe aviaire n’existe pas. Il n’a pas de capacité pandémique, « et la transmission de personne à personne est encore très faible, sans que nous en sachions la raison exacte ».

Le chercheur redoute deux scénarios : une adaptation de la souche H5N8 à l’homme à force de circuler au sein des élevages ; ou recombinaison du virus avec H3N2, grippe humaine. Le cas de la grippe A (H1N1) en 2009 reste emblématique à cet égard, puisqu’il s’est avéré être une recombinaison de trois types : aviaire, humaine et porcine. « C’est une chimère mosaïque qui s’est adaptée à l’écosystème dans lequel elle a évolué, explique François Renaud, directeur de recherche CNRS et biologiste de l’évolution des maladies infectieuses.

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Des capacités d’évolution et de mutation qui, selon les scientifiques, devraient nous faire repenser le concept d’élevage intensif : son principe favorise la circulation et la mutation des virus. « Nous devons prendre en compte le fait que le virus H5N8 s’installera sans aucun doute pendant de nombreuses années. Ce danger est un véritable défi pour nos systèmes de production avicole en plein air », poursuit Jean-Luc Guérin. Alors comment espérer contenir cette épizootie ? Et la suivante ? La question mérite la réponse. Dans ses hypothèses sur les origines du Covid, l’OMS soupçonne encore que le coronavirus provienne de fermes géantes d’Asie du Sud-Est. Il était déjà là, dans ces bâtiments bondés de volailles, où un certain… H5N1 était apparu au milieu des années 2000.

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