Un jeune garçon malheureux se retrouve au centre d’une toile d’araignée dans le film « Cobweb »
Peter (interprété par Woody Norman), pauvre chou, est pris au piège dans une situation difficile. Il est victime de harcèlement à l’école et ses parents inquiétants (Lizzy Caplan et Antony Starr) lui interdisent de faire du porte-à-porte pour Halloween, tout en faisant des annonces mystérieuses du genre « Tout n’est pas aussi sucré qu’il n’y paraît » lorsqu’ils ne le cloîtrent pas dans la cave. En creusant dans son jardin, il découvre un crâne juste en dessous de la surface du sol. Comme si cela ne suffisait pas, la récolte de citrouilles montre des signes de flétrissement. On ne pourrait pas blâmer ce pauvre garçon d’attendre avec impatience des discussions réconfortantes avec une voix féminine qui émane du mur de sa chambre, l’encourageant à se défendre contre ses persécuteurs, tout comme le garçon dans « Laisse-moi entrer ».
- Peter est un jeune garçon victime de harcèlement et de parents peu aimables. Il trouve un crâne dans son jardin.
- Son professeur, bienveillante, lui apporte son aide après que Peter ait dessiné un autoportrait avec la mention « Aidez-moi ».
- Des intrus masqués font irruption chez lui, suivis d’une créature liée à des araignées.
Skillfulment réalisé par le réalisateur français débutant Samuel Bodin, et co-produit par Point Grey Pictures de Seth Rogen et Evan Goldberg, « Cobweb » porte bien son nom. « Poussiéreux » serait peut-être plus précis : chaque détail est un cliché, sinon carrément éculé, depuis un spectre marchant comme une araignée (L’Exorciste) dont le visage est obscurci par une frange digne de Rapunzel (The Ring), jusqu’à des créatures qui se précipitent en agitant leurs membres (The Babadook), des secrets de famille enfouis (The Pact) et une chanson incongrûment joyeuse pendant le générique de fin (Un loup-garou américain à Londres).
Le jeune Norman, récemment vu en face de Joaquin Phoenix dans « C’mon C’mon », se défend remarquablement bien, mais il est difficile de trouver un enfant moins tourmenté et hanté que lui. Personne impliqué dans le film ne semble avoir remarqué que la révélation de l’identité du monstre exige non seulement que la créature raconte elle-même son triste passé, mais aussi qu’il y ait une certaine dose d’accusation envers la victime. En dire plus serait révéler des spoilers aux quelques spectateurs qui ne devineraient pas l’issue après les dix premières minutes du film.