Un sénateur français a été arrêté et interrogé par la police soupçonné d’avoir drogué une députée en vue de la violer ou de commettre une agression sexuelle à son encontre.

Joël Guerriau, 66 ans, politique de centre-droit des Indépendants, a été arrêté cette semaine à son domicile parisien, qui a été fouillé ainsi que son bureau.

Le bureau du procureur français a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique, était interrogé pour « administration à une personne, à son insu, d’une substance capable d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actions afin de commettre un viol ou une agression sexuelle ». L’incident présumé s’est produit mardi soir.

AFP a rapporté que la femme qui a déposé plainte auprès de la police était membre de l’Assemblée Nationale, mais elle n’a pas été nommée et le bureau du procureur n’a donné aucune information à son sujet.

La femme serait devenue malade après avoir bu dans un verre chez Guerriau. Elle n’est pas en couple avec le sénateur. Les procureurs ont déclaré que des tests médicaux sur la femme ont révélé la présence d’ecstasy. Une perquisition au domicile du sénateur a trouvé de l’ecstasy, a rapporté l’AFP.

Guerriau, banquier, a été élu au Sénat en 2011 et est vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

Son avocat, Rémi-Pierre Drai, a déclaré : « Nous sommes très loin de l’interprétation indécente qui peut être déduite des premiers articles de presse. »

Drai a exprimé sa colère contre le fait que des éléments de l’enquête aient été diffusés dans les médias français, et a déclaré qu’il ne donnerait « aucune information » sur l’affaire « par respect » pour son client et la femme qui a déposé la plainte.

  • Un sénateur français arrêté pour suspicion de drogue à des fins d’agression sexuelle
  • Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique, a été arrêté et interrogé par la police cette semaine
  • La femme qui a déposé plainte est membre de l’Assemblée Nationale, mais elle n’a pas été nommée
  • Des tests médicaux sur la femme ont révélé la présence d’ecstasy