Nous sommes dans un cycle de temps.

1. Contamination hors de contrôle mais hospitalisations stables, tout va bien.

2. Du coup, hospitalisations incontrôlables mais réanimations stables, tout se passe bien.

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3. Puis des réanimations saturées mais un nombre de morts acceptable et qui ne concernent que des personnes fragiles et condamnées, tout se passe bien.

4. Trop tard, c’est grave

Recommencez à 1 pour la variante suivante.

A chaque épisode de cette crise sanitaire et pour consolider son schéma narratif répétitif, les hérauts de cette boucle temporelle minimisent la gravité de la situation dans les hôpitaux et les morts qui ne sont que des personnes âgées qui allaient mourir vite de toute façon. De plus, ils nient le Covid prolongé et la possibilité de cas graves de Covid chez les enfants.

A cela ils ajoutent, comme tout Guide Suprême, une solution définitive à la crise. Hier on l’appelait hydroxychloroquine/ivermectine, aujourd’hui on l’appelle « immunité post-infectieuse naturelle ».

Et pourtant, la réalité sur le terrain n’est pas ce qu’ils décrivent.

Notre système de santé est soumis à une pression énorme. La déprogrammation massive et récurrente, la dégradation des soins liée au manque de personnel et leur épuisement ont occasionné une perte d’opportunité pour tous les patients hospitalisés.

Certes, les manquements étaient préexistants pour le Covid, mais ils en ont été exacerbés.

Nos réanimations sont sur le point de rompre avec plus de la moitié de leur capacité embolisée par des malades du Covid. En plus de la menace de triage des patients, cette hyperactivité permanente risque d’entraîner une surmortalité chez les patients admis dans ces unités.

Le nombre de décès, autour de 200 par jour, n’est plus une « variable » à ajuster pour les mesures sanitaires. Peu importe que 26% d’entre eux aient moins de 75 ans et 8% moins de 65 ans. C’est profondément ancré dans l’imaginaire de Covid que ce sont les très vieux et les malades qui meurent. Que l’espérance de vie d’un homme de 80 ans soit de dix ans ou non, il allait de toute façon mourir bientôt.

Le nombre d’hospitalisations d’enfants, notamment de moins de 5 ans, a augmenté de manière significative dans plusieurs pays ces derniers temps, ce qui amène à s’interroger sur la particularité d’Omicron, qui selon une étude serait aussi virulent que Delta chez les patients de moins de 12 ans. de l’âge. L’enfant dans cette crise est « un non-sujet ». Nous sommes en retard dans le démarrage de la vaccination des 5-11 ans, certains nient même le Covid prolongé chez les 5-11 ans, et nos écoles ne sont pas encore assez sûres.

En France, le problème de longue date du Covid est sous-estimé et sous-estimé. Et l’étude française qui parlait de « croyance » pour qualifier ces malades sert de standard aux « hérauts du cycle du temps » afin de démentir cette épidémie à venir.

Ailleurs, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le Covid au long cours est pris en compte et a conduit à la création de services spécifiques pour soigner les patients et d’études au long cours. Même si Omicron n’induit qu’une fraction du long Covid observé avec les variantes précédentes, ce sera dévastateur.

Le Saint Graal de l’immunité collective

Quant à Omicron, ce serait même une chance ! Ce serait même la dernière vague avant la fin de ce cauchemar.

Il ne faut pas s’inquiéter de ces 200 000 cas par jour, mais au contraire se réjouir car ils n’entraîneront pas d’hospitalisations ou de décès en nombre important et ainsi nous serons protégés en permanence grâce à l’immunité que l’infection acquiert.

Nous atteindrons enfin le Saint Graal de l’immunité collective.

Les revendications se sont concrétisées dès l’apparition de cette variante, et alors que rien ne permettait de telles condamnations.

Les données sont enfin là, certes préliminaires, mais éclairant le débat :

– Omicron est deux à trois fois plus contagieux que Delta.

– Omicron est peut-être moins mortel que Delta. Il est difficile de différencier la létalité intrinsèque de ce variant de celle liée aux caractéristiques de la population qu’il affecte par rapport à Delta (âge, statut vaccinal, antécédent d’infection…).

-Omicron peut échapper à l’immunité post-vaccinale ou infectieuse.

-La protection vaccinale contre les hospitalisations est très imparfaite pour deux doses (52% après plus de 25 semaines) et nettement meilleure pour trois doses (88%). Au 31 décembre, 22 172 439 Français avaient reçu 3 doses. Couplé aux non vaccinés et immunodéprimés, cela laisse des millions de personnes à la merci d’Omicron. Cela peut expliquer pourquoi les hospitalisations augmentent aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et en Espagne, entre autres.

Prévoir l’impact sanitaire de l’onde Omicron dans ces conditions est un exercice dangereux.

Pour certains, l’avenir proche est radieux. Il suffit d’endurer et au prix de quelques milliers de morts supplémentaires, cette crise prendra fin et définitivement, grâce à l’immunité collective fournie par Omicron. Un modeste sacrifice de quelques personnes âgées pour que la majorité puisse enfin vivre normalement.

Le débat, s’il mérite d’être posé, souffre d’un important biais cognitif. Il n’y a aucune base pour promettre une immunité collective ultime avec Omicron.

Qui peut sérieusement affirmer qu’il n’y aura pas de nouveau variant plus dangereux qui échappe à l’immunité vaccinale ou post-infectieuse ou vaccinale des variants précédents ?

A part ceux qui répandent le mythe de l’évolution permanente des virus vers des formes moins dangereuses.

Pour le SARS-COV-2, l’évolution a conduit à une augmentation progressive de la contagion et de la létalité des variantes. Sauf peut-être Omicron qui serait beaucoup plus contagieux mais moins sévère en raison d’un tropisme des bronches et non des poumons. N’oubliez pas qu’un virus avec une létalité plus faible mais une plus grande contagion peut causer plus de décès simplement en raison du nombre beaucoup plus élevé de cas.

Et la prochaine variante ?

Des mesures qui ne peuvent se limiter à la vaccination

Mais alors que faire ?

Nous sommes dans un contexte dans lequel il n’est plus possible de prendre des mesures permettant de réduire efficacement l’onde Omicron pour deux raisons :

-C’est trop tard.

-Ces mesures seraient économiquement et socialement inacceptables. Nous ne sommes plus au printemps 2020.

Par conséquent, nous devons prendre des mesures qui protègent contre les formes graves sans détruire notre modèle de société. Elles ne peuvent se limiter à la vaccination.

-Renforcement des ressources hospitalières. Oui, il faut des années pour former un médecin ou une infirmière en réanimation, mais nous pourrions nous lancer.

-Protection des enfants qui ont été renvoyés à l’école sans mesures suffisantes. Capteurs de CO2, masques FFP2, ventilation, tests périodiques obligatoires pour tous sont demandés en vain depuis des mois.

-Vaccination accélérée pour les enfants de 5 à 11 ans pour laquelle nous sommes très en retard.

– Réalisation de la troisième dose, meilleure barrière contre les hospitalisations en Omicron.

-Utilisation beaucoup plus étendue des masques FFP2.

– Respect très strict des gestes barrières alors que la vague Omicron est passée.

J’appelle la communauté internationale à en trouver la raison, à défaut de générosité, et enfin à mettre en place une vaccination mondiale généralisée, seul moyen d’éviter la prochaine variante inévitable.

Je vous rappelle que retarder l’infection, c’est attendre les progrès thérapeutiques. La plupart des décès non vaccinés en 2020 et début 2021 seraient vivants aujourd’hui grâce au vaccin.

Les médicaments antiviraux et les nouveaux vaccins adaptés aux variantes sont très proches.

En tant que médecin je déplore le choix de l’économie, mais en tant que citoyen je le comprends.

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Cependant, sauvons le plus de vies possible en attendant des progrès thérapeutiques qui, contrairement à la « variante du chevalier blanc », sont véritablement inévitables.

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