UNLe documentaire calme et subtil de Diop est structuré de manière très lâche et libre autour de personnes et de communautés qu’elle a trouvées le long du RER à Paris : Diop reconnaît l’inspiration de l’auteur et éditeur François Maspero et de son livre de 1990 Les Passagers du Roissy Express. Mais c’est aussi plus évidemment structuré autour de ses souvenirs de ses parents, des arrivants du Sénégal : elle a des entretiens avec son père qu’elle a commis sur bande vidéo mais regrette toujours profondément de n’avoir que les images les plus brèves de sa mère.

Diop médite sur la diversité et la différence des Français : curieusement, dans une scène, elle montre des gens prenant un bain de soleil et écoutant la chanson d’Edith Piaf La Foule (La Foule), et les répliques sur les amants rapprochées : « Écrasés l’un contre l’autre, nous ne formons qu’un seul corps / Et le flot sans effort nous pousse, enchaînes l’un et l’autre… » enchaînés… ») Un type remarque : « Ensemble ? Plus personne n’est ensemble.

Diop montre également des Blancs aristocratiques se préparant à se joindre à une chasse et à la recherche de cerfs à l’aube; elle nous montre un garagiste malien qui se méfie des racistes ; elle nous montre sa sœur, une soignante, et a un entretien formel avec l’auteur français Pierre Bergounioux, qui dit qu’il voulait écrire pour donner une identité littéraire à son propre quartier de Corrèze dans le centre de la France, tout comme Diop dit son cinéma est motivé par la nécessité de témoigner pour représenter des personnes et des communautés qui pourraient autrement passer inaperçues.

Entrecoupées de ces conversations plus au premier plan se trouvent des scènes ambiantes de foules de gens en train d’être. C’est un film qui demande un investissement d’attention, mais il y a une grande intelligence d’observation et de sympathie à l’œuvre.

We (Nous) est disponible le 29 juin sur Mubi.

Les boutiques coquines en ligne :  un autre aspect de la modernité à penser

Alice Diop est célèbre pour ses peintures de la vie moderne dans ce qu’elle a de plus nu, de plus cru… Chaque vie humaine est dépeinte avec une extrême précision et sans concession, mais toujours avec beaucoup de tendresse. Les différences sociales, les murs idéologiques, les incompréhensions sont évoqués avec une finesse rare.

Mais il y a un sujet qu’Alice Diop n’a fait encore qu’effleurer dans ses œuvres : la sexualité. Elle est pourtant aujourd’hui au centre des préoccupations, aussi bien pour les français de la périphérie que pour les citadins et les personnes vivant en petite ou en grande couronne. Il n’y a qu’à voir le succès que rencontrent certains sex shops en ligne tels que https://www.senkys.com/fr/ pour comprendre que de nombreux enjeux sociaux, sociétaux, et bien évidemment relationnels se jouent actuellement au cœur même de ce que l’on nomme désormais la sexualité. 

Regardez le nombre de produits vendus par Senkys et prenez la mesure de l’importance que revêt aujourd’hui cet aspect de nos vies. La sexualité n’est-elle pas devenue le symbole ultime des luttes sociales et intersexes ? Tous ces sextoys ne sont-ils pas autant d’étendard brandis par les femmes pour revendiquer une égalité qui se déjoue sans cesse ?