Il y a tout juste 21 ans, le Daily Mail estimait qu’« Internet n’est peut-être qu’une mode ». Un pronostic audacieux, quelques mois après l’éclatement de la bulle Internet, qui fait aujourd’hui sourire. Deux décennies plus tard, Internet est fondamental et peu à peu il se consolide aux quatre coins de la planète… pour le meilleur ou pour le pire. Alors que les pays pauvres ou en développement rêvent d’un meilleur accès et que les plus riches pensent à leur « détoxification numérique », tout indique que nous ne serons plus jamais déconnectés.

Pendant ce temps, une application Internet appelée Web a tissé sa toile et est sur le point de connaître sa troisième grande évolution. Principale application du réseau informatique mondial accessible au public, le World Wide Web a plus de 30 ans et est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Avec le Web 3, vous voulez vous réinventer, mais faut-il croire à une nouvelle (r)évolution ?

Du Web 1.0 au Web 3.0

Pour comprendre ce qu’est le Web 3 ou le Web 3.0, vous devez revenir en arrière et regarder l’histoire du World Wide Web. Dans un premier temps, le Web 1.0 s’est imposé et le terme est apparu pour la première fois dans les années 1990 pour définir la première version de ce que le grand public appelait Internet. Cette version du Web était dédiée à la recherche d’informations et à la lecture de pages statiques (HTML). L’interaction était alors impossible, et comme toute nouvelle technologie, les maladresses et les interfaces douteuses étaient légion. À cette époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, les sites Web étaient parfois « en construction », mais il serait injuste de se moquer de ce réseau devenu dinosaure.

Le site fnac.com en 2002.© Capture d’écran / Internet Archive

C’est lui qui a jeté les bases de l’Internet tel que nous le connaissons et développé cet intérêt pour la diffusion de l’information qui est, encore aujourd’hui, l’essence d’Internet. Sans le Web traditionnel, le Web 2.0 n’aurait pas existé et cette version est encore très présente dans notre quotidien. Au milieu des années 2000, le Web connaît un virage « social » qui invite les internautes à interagir en partageant des contenus. Différent, ce site construit par les utilisateurs offre une expérience améliorée et voit se développer des blogs, des réseaux sociaux (Facebook) et d’autres sites de partage de vidéos ou d’images (YouTube, Flickr). Ce site internet a également accompagné une évolution des usages avec le développement de la mobilité.

Une évolution intéressante, qui a également donné naissance aux mastodontes numériques. L’acronyme Gafam (Google, Apple, Facebook (maintenant Meta), Amazon et Microsoft) est le symbole des succès et des dérives du Web 2.0. Ces entreprises sont désormais très critiquées et règnent sur le numérique, accompagnées d’une poignée d’entreprises en croissance (Natu pour citer Netflix, Airbnb, Tesla et Uber ou encore BATX pour les géants asiatiques (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi).

D’une approche passive (lecture seule) à une approche active (écriture), le Web a connu une évolution importante et cette croissance folle est préoccupante. Bien que les plateformes aient pris le pas sur l’internaute, c’est au tour du Web 3.0 de pointer du bout du nez.

Le Web 3.0

Le terme Web 3.0 (Web3 ou Web 3) n’est pas entièrement nouveau. La terminologie est apparue il y a quelques années, notamment évoquée en 2006 par John Markoff du New York Times ou par Jeffrey Zeldman dans un billet de blog. Le cofondateur d’Ethereum, Gavin Wood, a utilisé le terme pour la première fois en 2014 lorsqu’il a publié un article de blog intitulé « Perspectives sur un monde moderne : à quoi devrait ressembler le Web 3.0 ? » (ĐApplications : à quoi devrait ressembler le Web 3.0 ?) ».

Le Web 3.0 est prêt à décoller.© Olivier Le Moal / Shutterstock

Également à l’origine du projet Polkadot et de la Fondation Web3, il a ensuite exposé sa vision du Web 3.0 qu’il qualifie de Web « post-Snowden », en insistant sur la nécessité de ne pas confier toutes vos données et informations personnelles à des solutions centralisées. . « Avant même les révélations d’Edward Snowden, nous avions compris que confier nos informations à des entités arbitraires sur Internet était semé d’embûches. Pourtant, après les révélations d’Edward Snowden, on voit bien que les grandes organisations et gouvernements tentent régulièrement d’étendre et de dépasser leur autorité », expliquait Gavin Wood dès 2014.

Pour lui, ce Web de nouvelle génération intègre quatre volets : la publication de contenu statique, des messages dynamiques, des transactions « sans confiance » et une interface utilisateur intégrée. « Chacun de ces éléments est conçu pour remplacer un aspect de l’expérience Web que nous tenons actuellement pour acquis, mais de manière complètement décentralisée et pseudonyme », a-t-il ajouté. Ainsi, il s’oppose aux générations précédentes et plus particulièrement au Web 2.0 qui a privilégié, par son fonctionnement centralisé, un groupe d’entreprises aujourd’hui appelé Gafam ou encore Big Five.

Une réponse aux dérives du monde numérique d’aujourd’hui

Le Web 3.0 refond complètement son approche et peut, à cet égard, être vu comme une solution possible aux dérives actuelles qui ont conduit à la centralisation du Web. Cependant, le problème divise et le problème n’est pas encore entièrement résolu, certains voyant le Web 3.0 comme un simple mot à la mode (ou mot à la mode).

On note également que la notion de Web3 est revenue sur le devant de la scène ces derniers mois à travers les crypto-monnaies. Cela a tendance à agacer Elon Musk sur Twitter. Cependant, il semble certain qu’Internet et le Web atteignent un nouveau point d’inflexion et que diverses technologies 3.0 ont commencé à émerger.

De ce constat, on peut déjà dresser un portrait de ce Web de demain qui a commencé à émerger à la fin des années 2010, soit environ 30 ans après le Web 1.0 et 15 ans après le Web 2.0.

La décentralisation est au cœur du Web 3.0

Le Web 3.0 se distingue par son fonctionnement décentralisé, permis par la blockchain. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les possibilités offertes par la technologie blockchain sont utilisées pour redéfinir la colonne vertébrale et le fonctionnement d’Internet. Application phare de cette technologie, les cryptomonnaies devraient jouer un rôle essentiel dans l’émergence du Web3, tout comme les NFT. L’intelligence artificielle, la réalité augmentée ou virtuelle, l’Internet des objets (IoT), le cloud ou encore le peer-to-peer sont également concernés. Par son approche, Web3 marque également un retour aux sources et se rapproche de la vision imaginée par Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web.

Ce renouveau permet également à Web3 de se présenter comme un site de confiance et de valeur. Cela se matérialise avec l’apparition d’objets numériques comme les crypto-monnaies, les NFT ou encore les jetons de confiance. Une situation inédite – le Web n’a jamais semblé capable de générer autant de richesses – qui doit aussi responsabiliser l’individu. En contribuant au système, les utilisateurs seront rémunérés et pourront posséder une partie de l’actif dans un environnement sûr. Au contraire, les géants du numérique devraient théoriquement perdre du pouvoir.

Ces derniers semblent être les grands perdants du développement de Web3. En effet, cette nouvelle itération devrait renforcer le contrôle de l’individu sur ses données personnelles et ainsi mettre fin à leur exploitation et monétisation par les grandes entreprises. Sur le papier, les promesses du Web 3 sont donc alléchantes, mais les géants du numérique n’ont pas eu leur dernier mot.

Voici deux termes qui ont secoué le Web cette année et devraient se poursuivre jusqu’en 2022. Le Web 3 et le métavers ont beaucoup en commun, la question est donc de savoir si les deux visions se heurtent ou si les promesses du métavers font partie intégrante. du Web 3.0. Il semble que l’avenir d’Internet passera par ces deux éléments qui tendent à se compléter.

Si le Web 3.0 est séduisant sur de nombreux points (décentralisation, sécurité, propriété des données, liberté, crypto-monnaies, souveraineté numérique, etc.), le métaverse ressemble pour l’instant à une réponse des géants du Web 2.0. Sous l’impulsion de Meta (ex-Facebook) et en attendant les actions d’acteurs historiques comme Microsoft ou Apple, le métaverse a l’ambition de repousser les limites du monde physique pour permettre au réel et au virtuel de se confondre.

Une promesse qui encore aujourd’hui peut paraître vague, mais qui s’affirme déjà comme la priorité de Mark Zuckerberg. Le fait que de grands groupes technologiques investissent semble confirmer que le métaverse est une des réponses de ces entreprises au Web 3.0 et à son fonctionnement dématérialisé. Le pouvoir perçant de ces géants ne peut pas être sous-estimé, il est donc déjà clair qu’il faudra compter avec le métavers pour les années à venir. L’avenir d’Internet pourrait alors ressembler davantage à un Web 2.5, plus transparent et intelligent que l’actuel, mais toujours entre les mains des mêmes groupes.

Les limites du Web 3.0

Le métaverse ne semble pas être la seule menace pour le Web 3.0. Cette dernière est toujours recherchée et certains abus pourraient freiner sa progression, comme les escroqueries à la crypto-monnaie, les NFT ou encore celles liées à des activités en ligne profitant de l’anonymat (blanchiment d’argent, financement du terrorisme, harcèlement, extrémisme, etc.). Ces éléments sont au centre de l’actualité et suggèrent qu’une surveillance gouvernementale sera nécessaire pour aider le web de demain à se développer.

Le Web 3.0 et le métaverse en sont encore à leurs balbutiements. Les prémices annoncent des avancées majeures qui façonneront le Web et le monde de demain. Techniquement proches, ces visions présentent des philosophies différentes et il y aura peut-être assez de place pour divers futurs d’Internet.

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