Pour la première fois en France, des députés sont appelés à se prononcer sur le sort réservé aux Ouïghours. Ce jeudi 20 janvier, l’Assemblée nationale doit voter un projet de résolution qui condamne les « crimes contre l’humanité » commis par la Chine contre ce peuple majoritairement musulman.

Soutenu par le groupe des socialistes et alliés, le texte traite de « la reconnaissance et la condamnation du caractère génocidaire de la violence systématique et des crimes contre l’humanité ». […] perpétrés par la République populaire de Chine contre les Ouïghours ».

Interrogé par Libération, le rapporteur du texte et élu de la Gironde 4e, Alain David, demande « au gouvernement français de prendre une position claire ». « Nous ne pouvons pas laisser les gens dans les camps et souffrir. On parle de crimes contre l’humanité, de génocide en tout cas.

Insistant sur l’urgence de la situation, ce projet de résolution demande aux autorités françaises d’adopter « les mesures nécessaires auprès de la communauté internationale et dans leur politique étrangère à l’égard de la République populaire de Chine pour mettre fin à ces crimes ». L’objectif est aussi de s’engager à « protéger les citoyens ouïghours sur le sol français », en les préservant de « toute intimidation ou harcèlement de la part » de Pékin.

Pour Alain David, la principale difficulté est que « l’Elysée et le ministère des Affaires étrangères ne veulent pas offenser le partenaire chinois ». Se disant « conscients de l’importance des échanges entre la Chine et la France », les défenseurs du texte prônent toutefois un « partenariat […] en toute transparence », sans être « naïf ».

En 2017, Emmanuel Macron n’avait pas hésité à qualifier les violences infligées aux Rohingyas en Birmanie de « génocide en cours ». Mais vis-à-vis des Ouïghours, l’exécutif est plus prudent. Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, en février 2021, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait également évoqué « des pratiques injustifiables contre les Ouïghours », victimes « d’un système de surveillance et de répression institutionnalisé à grande échelle ». échelle ». ‘. Cependant, sans s’engager davantage.

Les crimes perpétrés en Chine contre cette minorité musulmane sont documentés depuis des années par des ONG. A Londres, un « Uyghur Court » a même été créé en 2020. Cette initiative citoyenne était née à la demande de Dolkun Isa, le président du World Uyghur Congress, qui avait consulté Sir Geoffrey Nice, un expert des droits de l’homme. Ce dernier s’est entouré de spécialistes, de chercheurs, de responsables d’ONG et de juristes pour mener à bien sa mission.

En décembre dernier, après avoir entendu des centaines de témoignages et examiné les preuves fournies par des experts indépendants et des associations, les membres de cette cour d’opinion ont conclu que « les éléments de génocide intentionnel », tels que définis par la Convention pour la prévention et la répression du crime de Génocide des Nations Unies ont été « établis ».

Stérilisations et avortements forcés

À preuve, ils citent l’ablation de l’utérus, les avortements et la pose de stérilets imposés par l’État chinois aux femmes de cette minorité musulmane. Autant de « mesures de prévention des naissances visant à détruire une partie importante des Ouïghours du Xinjiang ».

Qualifiée de « farce politique » par Pékin, la « Cour ouïghoure » a également tenu la Chine responsable de « crimes contre l’humanité », « au-delà de tout doute raisonnable ». Elle dénonce « des emprisonnements, des actes de torture, des viols, des violences sexuelles, des stérilisations forcées et autres actes inhumains ». Sans oublier que, selon les organisations de défense des droits de l’homme, au moins un million de Ouïghours et de membres d’autres minorités turcophones sont emprisonnés dans des camps. La Chine est accusée d’y imposer le travail forcé.

Les parlements britannique, néerlandais et canadien, ainsi que le gouvernement américain, se sont déjà prononcés sur cette question, dénonçant d’une seule voix les « crimes contre l’humanité » et le « génocide » perpétrés contre le peuple ouïghour. La Belgique, l’Allemagne, la Lituanie et la Nouvelle-Zélande ont pris des mesures similaires et le débat a même été porté au niveau du Parlement européen.

Aujourd’hui, les porteurs de cette résolution souhaitent que la France fasse sa part. La députée LREM, Elisabeth Toutut-Picard, a déjà indiqué que son groupe votera ce texte, tout comme Aurélien Taché, pour le groupe Ecologie Démocratie Solidarité. Les débats sur cette question ne sont pas clos puisqu’une seconde résolution, appelant également à la reconnaissance du génocide ouïghour, doit être examinée le 4 février, jour de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pékin…

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