Plus de 130 personnes ont été secourues après que leurs navires de fortune se soient échoués dans la Manche alors qu’ils tentaient d’atteindre la Grande-Bretagne depuis la France, ont annoncé les autorités françaises.

Deux navires de la marine et deux canots de sauvetage ont ramené les 138 réfugiés à terre après que les autorités ont été informées jeudi que « de nombreux bateaux tentant de traverser la Manche étaient en difficulté ».

La police et les autorités locales du nord de la France ont reçu les passagers après l’opération de sauvetage.

De début 2021 au 20 novembre, 31 500 migrants ont quitté les côtes françaises pour la Grande-Bretagne avec un record de 1 185 débarqués sur les côtes anglaises le 11 novembre.

La question des traversées de la Manche a conduit à une tension croissante entre les gouvernements britannique et français. Le Royaume-Uni a récemment fourni un soutien financier de 54 millions de livres sterling à la France pour réduire les tentatives de traversée de la Manche en finançant des patrouilles de police supplémentaires sur les plages françaises et sur une zone plus large.

Le gouvernement britannique a accusé l’administration d’Emmanuel Macron de ne pas respecter ses obligations, ce que les Français ont nié. Ils ont insisté sur le fait que la police des plages est insuffisante.

Plus tôt cette semaine, des personnes traversant la Manche ont demandé aux garde-côtes britanniques de revoir leurs procédures, après avoir affirmé que des responsables les redirigeaient régulièrement vers les services d’urgence français après avoir passé 999 appels dans ce qu’ils pensent être les eaux britanniques.

Des proches et des survivants de la tragédie de masse dans la Manche au cours de laquelle au moins 27 personnes ont perdu la vie en novembre ont déclaré que des appels de détresse répétés avaient été lancés aux garde-côtes des deux pays et que le Royaume-Uni leur avait dit de contacter les services de secours français.

Dan O’Mahoney, le commandant de la menace de la chaîne clandestine du gouvernement, a déclaré ce mois-ci à la commission parlementaire des droits de l’homme qu’il ne pouvait pas dire avec certitude si les personnes à bord avaient appelé à l’aide ou non.

Un porte-parole de la Maritime and Coastguard Agency a nié ces allégations.