Emmanuel Macron a déclaré que sa réélection marquait une « renaissance démocratique fondamentale » puisqu’il a prêté serment pour un second mandat de président de la France lors d’une cérémonie à l’Elysée.

Macron, qui a battu sa rivale d’extrême droite, Marine Le Pen, au second tour il y a deux semaines, est entré samedi dans les accords de Haendel joués par le quatuor à cordes de la Garde Républicaine et a écouté la lecture des résultats officiels.

« Du retour de la guerre en Europe à la pandémie et à l’urgence écologique, rarement notre pays a été confronté à une telle conjonction de défis. Le peuple français a choisi un projet d’avenir clair et explicite, un projet européen d’indépendance, de progrès scientifique, social et écologique », a-t-il déclaré aux 500 invités dans un discours de remerciement relativement bref,

« C’est dans les moments les plus difficiles que la France montre le meilleur d’elle-même. En ce moment où le siècle change, nous devons tracer un chemin et montrer ensemble une voie à suivre », a-t-il déclaré.

« Ayons le courage de regarder la réalité en face. Soyons fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Continuons à aimer la République et tout ce qu’elle comporte. Aimons notre patrie.

L'ancien président français François Hollande, à gauche, regarde l'ancien président français Nicolas Sarkozy serrer la main d'Emmanuel Macron lors de la cérémonie de son investiture.
L’ancien président français François Hollande, à gauche, regarde un autre ancien président, Nicolas Sarkozy, serre la main d’Emmanuel Macron lors de la cérémonie de son investiture. Photographie : Gonzalo Fuentes/AP

Il a insisté sur le fait que son second quinquennat ne serait pas une simple continuation du premier mandat mais serait une « nouvelle méthode ». Il s’est engagé « à agir » pour créer un système éducatif « plus inclusif », et « un service de santé accessible partout », ainsi qu’une plus grande égalité des sexes et une armée plus forte.

« J’ai un objectif et c’est de servir, de servir notre pays… de servir mes compatriotes avec un sens du devoir… de servir nos enfants et nos jeunes », a-t-il déclaré.

Il a ensuite serré la main de nombreux invités, dont les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ainsi que des membres actuels de son cabinet, tous confrontés à un remaniement dans les prochains jours.

Il s’est ensuite dirigé vers les jardins de l’Elysée pour honorer le Tricolore pendant que la Marseillaise était jouée suivie d’une salve de 21 coups de canon tirée du complexe militaire des Invalides.

Macron, 44 ans, qui a remporté l’élection le 24 avril avec un score de 58,55% contre Le Pen, devrait désormais nommer un nouveau Premier ministre pour remplacer Jean Castex ainsi que d’autres ministres. Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a déclaré à France 2 que le gouvernement ne changerait pas avant le début officiel du deuxième mandat de Macron le 13 mai.

La cérémonie de samedi est intervenue après que le Parti socialiste, les Verts/écologistes et les communistes ont formé une alliance historique pour les élections législatives à deux tours du mois prochain sous la direction du leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, de La France Insoumise (France insoumise), qui est arrivé en troisième position à l’élection présidentielle.

Diverses factions centristes et de centre-droit se sont ralliées à Macron sous le slogan Ensemble (Ensemble) ; le président a changé le nom de son parti La République en Marche – formé pour le porter au pouvoir il y a cinq ans – en Renaissance.

Macron est maintenant confronté à une bataille pour conserver le contrôle du Parlement français au cours de ses cinq dernières années au pouvoir.