Jes mascottes des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont été dévoilées et elles ne déçoivent pas. Les phrygès sont calqués sur le révolutionnaire bonnet phyrgien rouge, celui que Liberty porte dans le célèbre tableau de Delacroix. Il y a une nervosité « Nous pourrions vous couper la tête » dans le phrygès qui contraste merveilleusement avec leurs «sourires immaculés» et leurs «grands yeux bleus qui se terminent par [revolutionary] rosettes », comme les a décrites Radio France. Je n’ai jamais vu de chapeaux plus gais.

La France est unie pour les voir autrement : avec leur « protubérance recourbée à l’avant » (Radio France encore), les réseaux sociaux sont persuadés qu’ils ressemblent à des clitoris géants. Certes, une image composite du champion français de judo Teddy Riner avec un Phrygé renforce cette impression. La paire d’entre eux a l’air distinctement… post-coïtal? Le dessin animé Phrygé, exhibant sa protubérance incurvée, a la langue sortie et transpire ; Riner semble prendre tendrement l’un de ses petits pieds. Ils ont l’air très heureux tous les deux : le cœur a ses raisons, comme disait Pascal.

Rêve de fièvre des agences de relations publiques ou aperçu involontaire de la psyché d’une organisation ou d’un lieu, le monde des mascottes est joyeusement bizarre. Le compte Twitter factuel de Mondo Mascots, qui rassemble les exemples japonais les plus étranges, est la seule chose qui me maintient sur le site de l’enfer maintenant.

Il est impossible de choisir des favoris, mais les joyaux récents incluent « un bouvier bernois faisant du snowboard avec une baignoire et un distributeur de savon sur la tête », « un œuf se baignant dans une source chaude » et « une glande thyroïde élargie amicale perchée sur un durcissement artère pleine de plaque ». Ensuite, il y a les images de mascottes coincées dans les portes ou observant une minute de silence : cygnes, Wombles et lapins, têtes solennellement inclinées, bras (ou ailes) joints. Je n’ai qu’à imaginer Kingsley, la mascotte monosourcée de Partick Thistle de David Shrigley, pour commencer à rire.

La phrygès‘ L’énergie sexy et meurtrière est la seule chose qui pourrait m’exciter pour un mois de sport. Le seul problème est que la version en peluche à 34,90 € (30,40 £) sera apparemment fabriquée en Chine – pas très écologique ou radicale. Je demande des produits d’origine durable, gratuits phrygès pour tous.