La normalisation du parti d’extrême droite est une tendance politique répandue dans le monde démocratique, où ce qui était autrefois considéré comme choquant est désormais considéré comme normal. Des exemples de cette normalisation peuvent être trouvés dans le monde entier, par exemple aux États-Unis, où la présence de Donald Trump dans la politique est devenue une réalité quotidienne. Cette tendance s’est également manifestée en Europe, notamment lorsque le parti d’extrême droite autrichien, qui avait des sympathies nazies, a été inclus dans une coalition avec le parti conservateur, provoquant des protestations massives dans toute l’Europe et aux États-Unis.

De nos jours, la normalisation de la droite radicale continue de se produire dans de nombreux pays. En Autriche, le Parti de la liberté, qui a remporté des élections locales et dirige maintenant les sondages d’opinion, a toutes les chances de diriger le prochain gouvernement. En Espagne, le parti d’extrême droite Vox a obtenu de bons résultats aux élections locales et pourrait bientôt diriger le pays. La même tendance se manifeste également en Allemagne, où le parti d’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est en train de gagner du terrain.

Comment en sommes-nous arrivés là ? L’explication repose en partie sur les inégalités économiques et les insécurités croissantes, qui ont fourni des arguments solides aux partis d’extrême droite pour offrir des solutions simplistes et malhonnêtes aux problèmes des gens. Les partis traditionnels sont également en partie responsables, en suivant souvent les rhétoriques et les politiques de la droite radicale au lieu de s’y opposer fermement. Cela a uniquement servi à légitimer les extrémistes et leur permettre de dicter les termes du débat politique. Si nous ne prenons pas des mesures pour réaffirmer l’inacceptabilité de l’extrême droite dans la vie politique, nous risquons de voir se reproduire les horreurs de notre passé.