L’euro devrait continuer de baisser jusqu’à ce qu’il atteigne la parité avec le dollar américain, selon les stratèges de Citi, à moins que la flambée des prix du gaz naturel provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine ne se termine.

Le commentaire vient alors que l’euro EURUSD,
-1,54%
est tombé à un nouveau plus bas de 19 ans mardi matin. L’euro s’échangeait récemment à 1,0238 $, en baisse de près de 2 % sur la journée et de 10 % sur l’année.

Les stratèges de Citi disent que pendant la majeure partie de 2021, l’euro s’est échangé étroitement avec les différentiels au début des courbes de taux d’intérêt, mais cette relation s’est maintenant complètement rompue. Une autre relation qui s’est évaporée est le lien avec les écarts de taux obligataires dans les pays périphériques de la zone euro ; le récent resserrement des écarts entre les obligations italiennes et allemandes n’a pas soutenu la monnaie commune.

Le dollar s’envole face à l’euro alors que la situation du gaz naturel en Europe se détériore.

Ville

Au lieu de cela, l’euro reflète la fragilité des approvisionnements en gaz naturel. Il s’agit principalement de la coupure par la Russie de l’approvisionnement de l’Europe en raison de la guerre en Ukraine, mais il y a aussi la question de la récente explosion à l’installation de Freeport LNG aux États-Unis ainsi que des grèves qui affectent la production de la Norvège.

Les stratèges disent qu’il y a des questions quant à savoir si l’Europe a la capacité d’importer la quantité de GNL qui serait nécessaire pour compenser les flux de gaz russe, s’ils ne reviennent pas à des niveaux normaux après la fin de la période de maintenance prévue le 21 juillet.

« Si les flux reviennent presque à la normale, nous pourrions nous attendre à voir moins de dépendance aux importations de GNL, et nous devrions voir une partie de l’étroitesse sortir du marché alors que les installations de stockage européennes atteignent leur objectif de 80% », déclarent les stratèges de Citi.

Les contrats à terme sur le gaz néerlandais TTF ont augmenté de 3% mardi et ont plus que doublé en valeur cette année.