Le candidat présidentiel français d’extrême droite Eric Zemmour a déclaré que de tous les dirigeants mondiaux auxquels il est comparé, il se sent le plus comme le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

L’ancien journaliste, souvent comparé à Donald Trump, s’exprimait au journal du matin de France Inter lorsqu’on l’interrogeait sur les dirigeants étrangers « populistes ». L’intervieweur a mentionné Trump, le président brésilien Jair Bolsonaro et l’ancien vice-Premier ministre italien Matteo Salvini et a demandé s’ils étaient des modèles pour Zemmour.

« Vous n’avez pas mentionné Boris Johnson et je suis étonné car il est sans aucun doute le leader dont je me sens le plus proche, culturellement, intellectuellement … et c’est évidemment un Européen comme moi mais un Anglais », a déclaré Zemmour.

Ce n’est pas la première fois que Zemmour rejette les comparaisons avec Trump et se compare au Premier ministre britannique. Il a souligné que lui et Johnson sont d’anciens journalistes, tous deux ont écrit des livres d’histoire – Zemmour sur l’histoire de France, De Gaulle et Napoléon, Johnson sur Winston Churchill.

Il déclarait en novembre : « Nous avons beaucoup de choses en commun et surtout il a réussi une stratégie électorale que je propose de mettre en œuvre : une alliance de la classe ouvrière et de cette partie de la bourgeoisie patriotique qui souhaite restaurer la souveraineté française et défendre un identité tragiquement menacée.

Zemmour n’a pas rencontré Johnson lors de sa visite à Londres l’année dernière, apparemment pour faire connaître son nouveau livre La France n’a pas dit son dernier mot (la France n’a pas dit son dernier mot) mais aussi pour rallier les électeurs français expatriés. Son équipe a déclaré « qu’il y avait eu des appels téléphoniques » entre ses conseillers et des membres du cabinet britannique.

De retour en France, Zemmour a déclaré aux journalistes : « J’ai rencontré un seigneur et j’ai revisité le parlement historique anglais, la mère de tous les parlements. »

Zemmour propose un premier programme français ultra-nationaliste appelant à « l’immigration zéro » et mettant en garde contre un choc des civilisations « non seulement entre l’Est et l’Ouest, mais entre l’islam et le monde chrétien en Europe ».

Zemmour a déclaré à France Inter : « Je ne fais pas partie d’un (mouvement) populiste international. Longtemps ma définition du populisme a été c’est le cri des gens qui ne veulent pas mourir et je suis le candidat des Français qui ne veulent pas mourir.

Le dernier sondage d’opinion d’Ipsos suggère que Zemmour et la candidate d’extrême droite du Rassemblement national, Marine Le Pen, pourraient tous deux atteindre 14% des voix au premier tour de l’élection présidentielle d’avril derrière Emmanuel Macron et le centre-droit La candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Un deuxième sondage Ifop suggère que Pécresse, Le Pen et Zemmour oscillent tous autour du même niveau.

Cet article a été modifié le 7 février 2022. Matteo Salvini est un ancien vice-premier ministre, et non un ancien premier ministre comme indiqué dans une version antérieure.