Comme un cheval au galop. L’expression peut paraître anodine, il est essentiel de comprendre l’expansion de l’homme à la surface du globe. Cependant, la question de leur domestication divise les préhistoriens depuis des décennies. La plupart des animaux qui nous entourent (chiens, vaches, cochons) sont issus de l’élevage néolithique, il y a 9 000 à 10 000 ans. Et les équidés ?

Une lente recherche des origines

Sa domestication semble bien plus tardive, il y a environ 5 500 ans sans explication. De même que les chercheurs ne savaient pas dans quelle région du monde s’était déroulée cette étape clé du développement des sociétés. Ces dernières années, ils avaient jeté leur dévolu sur la région ibérique (Espagne), puis sur l’Anatolie (Turquie), puis sur les steppes d’Asie centrale (Kazakhstan). Ce dernier, plus précisément dans les environs de Botaï (au nord du pays), abrite environ 300 000 ossements qui en ont fait une « maison de domestication » idéale pour les archéologues. Cependant, en 2018, Ludovic Orlando, chercheur CNRS au Laboratoire d’anthropologie moléculaire et d’imagerie de synthèse (CNRS / Université Toulouse III – Université Paul Sabatier / Université Paris Descartes) et ses collègues, ont séquencé les génomes de 20 de ces spécimens. Conclusion : ils ne sont pas à l’origine des chevaux domestiques actuels et, au contraire, ils se sont avérés être les ancêtres directs des chevaux de Przewalski que nous considérons aujourd’hui comme les derniers chevaux sauvages sur Terre.

Quelque part entre la Volga et le Don

Cette même équipe, associée à des dizaines d’autres chercheurs internationaux (162 au total), mais aussi le CEA et l’Université d’Evry, a ensuite tenté d’étendre le plus possible le champ de recherche à toute l’Eurasie, c’est-à-dire du Portugal à la Sibérie. via la Mongolie. Les résultats de ces travaux ont été publiés le 20 octobre dans la prestigieuse revue Nature. « Au total, nous avons séquencé les génomes de 273 chevaux qui vivaient entre 50 000 et 200 ans avant notre ère, explique Ludovic Orlando. Avant de comparer les résultats avec les génomes des chevaux domestiques modernes. Et bingo ! Grâce à cette cartographie exhaustive, les scientifiques ont pointé un profil génétique d’abord confiné aux steppes pontiques (Caucase du Nord) entre deux fleuves, la Volga et le Don, qui s’est ensuite propagé partout de l’Atlantique à la Mongolie. « Cette espèce a remplacé toutes les populations de chevaux sauvages en quelques siècles seulement. Ce qui est vertigineux », résume Ludovic Orlando, qui voit dans cette découverte des origines des chevaux domestiques près de quinze années de travail récompensées.

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Tous les chevaux modernes descendent de la même espèce.

Comment alors expliquer ce « grand remplacement » ? Dans leur étude, les paléogénéticiens révèlent une carte spatiale et temporelle de l’Europe qui montre dans de nombreuses couleurs et de manière vivante les différences génétiques entre les chevaux sur une période comprise entre 5 000 et 4 000 ans. Et à partir de 4000 ans (ou entre 2000 et 2200 avant JC) une seule couleur prévaudra. « Sur la base de la sélection naturelle, un seul type prévaut », poursuit Orlando. Les chercheurs ont soigneusement étudié leurs résultats et les séquences entre le génome de ce cheval et celui des populations qu’il a remplacé. « À mon avis, deux gènes sont à l’origine de ce boom démographique. Le premier aurait pu développer un syndrome lombaire, c’est-à-dire un dos plus fort et une aspiration naturelle à la locomotion ; le second, est une sorte de « gène de la docilité ». qui a déjà été étudiée en laboratoire chez la souris », précise Ludovic Orlando. Ces deux caractéristiques peuvent expliquer le succès de cette espèce à une époque où l’équitation était répandue sur toute la Terre.

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Extrême précision dans le temps : un changement brutal entre 2000 et 2200 av. C. JC – ouvre aussi de nouvelles perspectives sur les migrations humaines : la dernière grande vague d’implantations européennes sont les Yamnayas, un peuple arrivé en masse du bord nord de la mer Noire il y a 5 000 à 4 700 ans. Et nous avons dans nos gènes 30 à 40% des séquences génétiques de cette culture Yamna. Pourtant, ces personnes sont souvent présentées comme ayant « envahi » l’Europe à la vitesse de l’éclair. Souvent aussi, ces hommes étaient dépeints comme une horde grandissante à l’arrière des canons. Cependant, cette étude montre que la domestication du cheval a finalement lieu environ 500 ans plus tard. Ce peuple des steppes dont nous sommes les héritiers n’était donc pas si arrogant.

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