Les actions d’EDF ont bondi suite à des informations selon lesquelles le gouvernement français est prêt à payer plus de 8 milliards d’euros (6,8 milliards de livres sterling) pour nationaliser la société énergétique.

La première ministre française, Élisabeth Borne, a annoncé la semaine dernière son intention de prendre le contrôle total du groupe d’électricité dans le but de contrôler la montée en flèche des factures d’électricité des ménages.

Le coût d’achat des 16% d’actions EDF que le gouvernement ne possède pas déjà, plus les obligations convertibles en circulation, pourrait atteindre 10 milliards d’euros, a rapporté Reuters.

La décision signalée a fait grimper les actions d’EDF jusqu’à 9,4 % en début de séance avant de s’établir plus tard de 6 % à 10,26 €, valorisant la société à 39,7 milliards d’euros.

EDF, qui construit la centrale nucléaire de Hinkley Point C dans le Somerset, domine le marché français de l’électricité car le pays en dépend pour l’énergie nucléaire. La production nucléaire d’EDF représente 69 % des approvisionnements électriques de la France en 2021.

Cependant, cela devrait chuter au niveau le plus bas depuis plus de trois décennies cette année en raison d’une combinaison d’entretien, de ravitaillement et de réparations dans 12 réacteurs à travers la France.

Le gouvernement français tente de réduire sa dépendance à l’égard des importations d’énergie outre-mer alors que l’Europe se démène pour garder les lumières allumées cet hiver.

On craint de plus en plus que la Russie ne redémarre l’approvisionnement en gaz vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 après le début de la maintenance lundi. Il doit s’achever le 21 juillet.

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a décrit une coupure complète du gaz russe comme le « scénario le plus probable ». La France s’approvisionne pour environ 17 % en gaz auprès de la Russie et n’est pas aussi durement touchée par les ruptures d’approvisionnement que les pays voisins, dont l’Allemagne.

Le Maire a également déclaré que le président-directeur général d’EDF, Jean-Bernard Lévy, qui a pris les rênes en 2014, démissionnera.

Antonio Totaro, directeur principal chez Fitch Ratings, a déclaré que la nationalisation est « en grande partie une bonne nouvelle » pour EDF et les détenteurs d’obligations de la société car elle signale l’engagement de l’État.

Il a déclaré : « EDF a des plans de développement ambitieux dans le nucléaire, en France comme à l’étranger – et cette annonce de nationalisation pourrait être lue en parallèle avec [Emmanuel] Les objectifs de renaissance nucléaire de Macron.

En février, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France construirait au moins six nouveaux réacteurs nucléaires au cours des prochaines décennies.

Au Royaume-Uni, EDF a fermé une unité à Hinkley Point B la semaine dernière et une autre doit fermer le 1er août.

Hinkley Point C ne devrait pas être opérationnel avant 2027 en raison de retards de construction et EDF attend une décision de planification sur le développement de Sizewell C dans le Suffolk, qui a été reporté la semaine dernière au 20 juillet.