L’Église d’Angleterre fait pression sur le géant français de l’énergie TotalEnergies pour sa décision de ne pas couper les liens avec la Russie après l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine.

Le conseil des pensions de l’Église et le gestionnaire de son fonds d’investissement ont déclaré qu’ils reconsidéreraient leur participation dans l’entreprise.

Dans une lettre conjointe adressée à Patrick Pouyanné, le directeur général de TotalEnergies, le conseil des pensions et les commissaires de l’Église pour l’Angleterre ont déclaré que la société devrait reconsidérer sa position de toute urgence.

La lettre soulignait que si TotalEnergies avait condamné l’agression russe, elle n’avait pas suivi nombre de ses pairs du secteur de l’énergie, tels que BP et Shell, en se retirant de Russie.

En février, l’Église d’Angleterre a annoncé qu’elle avait vendu les 20 millions de livres sterling d’investissements dans des entreprises russes en réponse à ce que les archevêques de Cantorbéry et d’York ont ​​décrit comme «l’acte du mal» de Vladimir Poutine en Ukraine.

Les commissaires de l’Église gèrent un fonds d’investissement de 9,2 milliards de livres sterling tandis que le conseil des pensions gère un fonds d’une valeur de 3,7 milliards de livres sterling.

Il n’était pas immédiatement clair quelle était la part des fonds de l’Église dans TotalEnergies, qui n’a pas répondu à une demande de commentaire.

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La lettre conjointe fait suite à deux organisations non gouvernementales françaises – Greenpeace et Les Amis de la Terre (Amis de la Terre) France – disant qu’elles prévoyaient d’intenter une action en justice contre TotalEnergies pour d’éventuelles violations des droits de l’homme à moins qu’elle ne rompe ses relations commerciales avec la Russie.

La Russie représentait près d’un quart des réserves de TotalEnergies et 17% de sa production combinée de pétrole et de gaz en 2020, selon des documents de la société.

L’investisseur activiste Clearway Capital a également écrit au conseil d’administration de TotalEnergies pour lui demander de quitter ses opérations russes après l’invasion de l’Ukraine.