La France et le Maroc ont annoncé qu’ils réparaient les clôtures après des mois de tensions sur les visas, et ont déclaré que le président français, Emmanuel Macron, se rendrait dans le royaume nord-africain au début de 2023.

S’exprimant à Rabat aux côtés de son homologue marocain Nasser Bourita, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré qu’il était temps « d’écrire une nouvelle page ensemble ».

Les deux pays sont à couteaux tirés depuis septembre 2021, lorsque Paris a réduit de moitié son quota de visas pour les Marocains en représailles au prétendu refus du royaume de rapatrier les citoyens vivant en tant que migrants irréguliers en France.

Cette décision a suscité une colère publique généralisée au Maroc et a été qualifiée d ‘ »injustifiée » par Rabat.

Mais Colonna a déclaré que les pays étaient revenus à une « pleine coopération consulaire » depuis lundi.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, devait arriver vendredi en Algérie, pays voisin et grand rival du Maroc, pour discuter de problèmes de visa similaires.

Macron et le roi du Maroc Mohammed VI se sont entretenus par téléphone mercredi soir après le choc dramatique de la demi-finale de la Coupe du monde de leurs pays au Qatar, remporté par la France 2-0.

Interrogés sur le dossier épineux du Sahara occidental, les deux ministres ont minimisé les éventuelles tensions.

Le Maroc considère la région désertique comme faisant partie de son territoire, mais le mouvement Polisario soutenu par l’Algérie cherche un État indépendant.

Le roi Mohammed a réitéré en août que « la question du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc envisage son environnement international », exigeant que les gouvernements « clarifient » leur position sur le sujet.

Mais Colonna a déclaré vendredi que le royaume pouvait « compter sur le soutien de la France ».

Bourita a ajouté que le Maroc n’avait « jamais vu la position de la France [on the Western Sahara] comme négatif ».