Lisandro Alonso présente son dernier film à Cannes : une méditation méditative sur la condition des peuples indigènes.

Le réalisateur argentin Lisandro Alonso est connu pour ses films inhabituels et exigeants, qui ne se concentrent pas nécessairement sur une histoire. Son dernier film, présenté à Cannes, est une méditation non-narrative sur la condition des peuples indigènes à travers le monde. Ce film est fascinant, mais il demande à l’audience de se réajuster à un rythme de consommation différent et d’exercer de la patience.

Le départ de ce film est une séquence en noir et blanc qui nous rappelle les anciens westerns américains, avec Viggo Mortensen jouant le rôle d’un étranger qui arrive dans une ville désertique. Par la suite, nous passons en couleur et nous voyons un officier de police amérindien qui vient en aide à un acteur aux prises avec une panne de voiture sur le bord de la route. Dans la même voiture, ils se rendent à une école où la nièce de l’officier entraine une équipe de basket. Ensuite, l’officier continue son travail routinier : arrêter un ivrogne avec un couteau et un conducteur ivre, et répondre aux appels de désespérés par la radio.

Mais elle semble réticente à répondre aux appels de son superviseur et les appels de ce dernier ressemblent à des appels écoeurants dans le vide. Pendant ce temps, la jeune Sadie, fatiguée de la vie, demande à son grand-père une potion qui la transformera en un grand oiseau voyageant dans le temps et l’espace. Elle se retrouve en Amazonie, dans les années 70, où un membre d’une communauté religieuse tue quelqu’un dans un combat au couteau et échappe aux prospecteurs d’or tout en accomplissant son propre destin étrange.

Ce film est un récit anti-narratif étrange qui transmet non pas une histoire mais l’impact onirique du cinéma, avec une différence poétique qui le place en tant qu’art. Ce film contourne les règles Aristotéliciennes de temps et de lieu que la plupart des films suivent habituellement. Le titre, « Eureka », reste également énigmatique avec une absence de moment de compréhension ou de découverte évidente.

Malgré sa complexité, ce film offre une expérience enrichissante à ceux qui cherchent à explorer et à pousser les limites du cinéma.

  • Lisandro Alonso présente son dernier film à Cannes
  • Le film est une méditation non-narrative sur la condition des peuples indigènes
  • Le film est fascinant, mais demande de la patience et un rythme de consommation différent
  • Ce film contourne les règles Aristotéliciennes de temps et de lieu que la plupart des films suivent habituellement
  • Le titre, « Eureka », reste également énigmatique