Le réalisateur et écrivain italien Saverio Constanzo a offert au festival du film de Venise une œuvre ludique, agréable et calorique : un film divertissant, romantique et plein de paillettes, teinté d’une touche d’absurdité surréaliste dans la tradition du film La Strada de Federico Fellini ou encore de La Rose pourpre du Caire de Woody Allen.
L’histoire se déroule dans le Rome des années 1950, à l’âge d’or du studio de cinéma Cinecittà. Il s’agit du récit d’une jeune femme au physique atypique qui se transforme en un cygne bien plus gracieux que les personnes glamour qu’elle idéalise. Ses rêves se réalisent – enfin, presque – dans la Cinecittà géante. Les performances séduisantes de Lily James en diva américaine à la Liz Taylor, de Willem Dafoe en confident élégant et bienveillant, de Rachel Sennott en actrice montante désabusée qui souhaite évincer la star de James, ainsi que de la nouvelle venue, Rebecca Antonaci, en héroïne déconcertée et improbable, sont remarquables.
Antonaci incarne Mimosa, une civile fascinée par les étoiles du cinéma, obsédée par les films et les acteurs, qui réussit, après une soirée des plus étranges (et que nous vivons presque en temps réel avec elle), à se frayer un chemin jusqu’au jardin enchanté des célébrités du cinéma, pour découvrir que ce n’est pas du tout ce qu’elle imaginait. Ce conte, qui s’amende de son cynisme et de son chaos à travers le poème d’I Will Pass Through Piazza di Spagna de Cesare Pavese, se déroule au lever du jour d’une gueule de bois.
Mimosa, fiancée malheureuse d’un capitaine de police suant et pompeux, est dans l’ombre de sa jolie sœur, Iris (Sofia Panizzi), repérée par un subordonné lubrique du studio lors d’une soirée cinéma, qui l’encourage à auditionner pour un rôle secondaire ou de figurante dans un péplum. Mimosa décide de se rendre aussi à l’audition, résignée à ce que sa sœur attrayante soit choisie à sa place. Mais quelque chose dans sa soumission et sa timide douceur plaît à la star hautaine appelée Josephine Esperanto (James), qui, revêtue d’un costume doré de pharaon égyptien, souhaite que Mimosa devienne sa main gauche, tant dans la vie que dans l’art. Capricieuse et lunatique, Josephine insiste pour emmener Mimosa dîner après le tournage de la journée, puis à une soirée exclusive et débauchée en tant que nouvelle meilleure amie, déclarant aux invités de la fête que cette muette aux yeux écarquillés est une poétesse suédoise expérimentale. Mais lorsque les caprices de Josephine deviennent cruels et que la fête devient décadente, Mimosa doit affirmer sa pureté et son innocence.
Peut-être que le film fléchit légèrement lorsque James est absente de l’écran – elle y développe un tout nouveau style d’opacité hautaine que nous n’avions jamais vu auparavant – et j’aurais aimé voir davantage de l’évolution de la relation entre Mimosa et Josephine. Mais il y a beaucoup d’exubérance et de plaisir dans ce film, notamment dans les audacieuses scènes de film dans le film, comme celle où Alba Rohrwacher incarne Alida Valli, ou encore la longue scène d’un péplum égyptien d’un kitsch extraordinaire. Certes, ce n’est pas un film d’une grande profondeur, mais il est livré avec un réel brio.
- Saverio Constanzo offre une œuvre ludique et agréable au festival du film de Venise.
- Le film est un mélange de romance, de divertissement et de mélodrame.
- L’histoire se déroule dans le Rome des années 1950, à l’époque de Cinecittà.
- Lily James, Willem Dafoe, Rachel Sennott et Rebecca Antonaci livrent des performances séduisantes.
- Le personnage principal, Mimosa, est une jeune femme fascinée par le cinéma et qui a la chance de devenir une célébrité.
- Le film explore les thèmes de la célébrité, de l’illusion et de l’innocence.
- L’histoire est ponctuée de scènes de film dans le film, notamment un péplum égyptien.
- Le film est apprécié pour son exubérance et son plaisir.
- Son seul défaut est peut-être l’absence de Lily James à l’écran.
- Finally Dawn est présenté en première au festival du film de Venise.