Door Mouse : un thriller noir canadien avec une touche sub-culture punky
Le premier film du réalisateur Avan Jogia est à la fois un thriller noir captivant et une histoire de sub-culture punk. Bien qu’imparfait, ce film canadien impressionne. Le mérite revient en grande partie à Hayley Law, connue pour sa carrière de chanteuse, qui excelle dans son interprétation stoïque et possède une présence exceptionnelle à l’écran.
Dans le rôle principal, Law incarne Mouse, une jeune artiste graphique qui crée des bandes dessinées pornographiques pour un marché très niché. Malheureusement, cela ne lui rapporte pas beaucoup d’argent, donc elle travaille également dans une boîte de strip-tease louches dirigée par Mama, une matriarche stricte mais protectrice (Famke Janssen, qui apporte une grande force au casting). Mouse entretient une relation platonique étrange avec Ugly (Keith Powers), dont le nom est évidemment trompeur. Il la suit partout et est presque ignoré par tout le monde, à tel point que je m’attendais à ce qu’il incarne un dispositif de projection à la Fight Club, mais il s’avère qu’il est réel.
Un soir, la collègue de Mouse, Doe-Eyes (Nhi Do), disparaît subitement. Mouse décide alors de mener l’enquête, avec Ugly à ses côtés. Alors qu’elle découvre un réseau criminel impliquant, entre autres crimes odieux, la traite des êtres humains, Mouse narre d’une voix dure et détachée, rappelant le style de Raymond Chandler associé à celui de Tank Girl. Lorsque les choses deviennent vraiment sombres, le film bascule dans des séquences d’animation en noir et blanc, comme des cases de bande dessinée qui prennent vie, représentant ainsi le style tacheté de Mouse.
Le scénario de Jogia, bien qu’il manque d’impact dans son demi-retournement, suit une trame entièrement prévisible. Cependant, les dialogues sont percutants et l’esthétique du film est réussie, notamment grâce à la conception de production authentique de Nicole Simmons et à la cinématographie sculpturale de Mike McLaughlin. Parfois, cela ressemble un peu à un vidéoclip prolongé, mais l’ensemble reste divertissant et regardable du début à la fin.
- Thriller noir canadien avec une touche sub-culture punky
- Histoire d’une jeune artiste graphique travaillant dans les bandes dessinées pornographiques
- L’enquête de Mouse sur la disparition de sa collègue et la découverte d’un réseau criminel
- Narration dure et voix détachée associée à des séquences d’animation en noir et blanc
- Esthétique visuelle réussie avec une conception de production authentique
- Pour un public francophone, le film sortira le 10 juillet sur les plateformes numériques