La réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy signe avec Banel and Adama un premier film prometteur en compétition au festival de Cannes, étant la seule réalisatrice novice dans la sélection. Bien que présentant des lourdeurs, le film s’inscrit dans la tradition la plus authentique du cinéma africain, offrant des images splendides, des moments forts et une réflexion pertinente sur la communauté, la place de la femme et la crise climatique.

Le film suit deux jeunes personnes vivant dans un village sénégalais, Banel et Adama, qui semblent être éperdument amoureux l’un de l’autre. Ils rêvent de vivre ensemble dans une maison abandonnée ensevelie par une tempête de sable récente. Cependant, leur amour ne s’épanouit pas aussi facilement qu’il n’y paraît. Ils sont en fait déjà mariés, même si les choses sont compliquées. Banel a été forcée d’épouser le frère aîné d’Adama, Yero, qui était le chef de tribu. À la mort de Yero, Adama a proposé d’épouser la veuve Banel, mais les deux amants ont le sentiment que leur bonheur est fondé sur de la malhonnêteté et de la déloyauté envers Yero.

Or, la communauté est outrée du refus d’Adama d’accepter la position de chef de tribu et de son désir de vivre loin du village avec Banel. De son côté, la mère de Banel est furieuse que celle-ci ne soit pas enceinte et n’ait aucun intérêt pour la maternité. Cependant, cette double obstination prend une tournure dramatique alors qu’une sécheresse frappe le village et que les semaines et les mois passent sans aucune pluie. La communauté accuse alors Banel d’être responsable de cette calamité.

Le film aborde des thèmes forts tels que la place des femmes dans la société, la pression sociale et la violence de la communauté. Les performances de Khady Mane et Mamadou Diallo sont impressionnantes, mais le film manque de résolution narrative concrète. Néanmoins, il s’agit d’un début impressionnant pour une réalisatrice pleine de promesses.

En bref : Banel et Adama, un film captivant en compétition à Cannes qui aborde les thèmes poignants de la communauté, de l’amour et de la crise climatique à travers une réalisation naturelle et des performances convaincantes.

Points importants :
– Ramata-Toulaye Sy réalise un premier film prometteur en compétition à Cannes
– Le film traite des thèmes forts de la pression sociale et de la violence de la communauté
– Les performances de Khady Mane et Mamadou Diallo sont impressionnantes
– Le film manque de résolution narrative concrète, mais s’inscrit dans la tradition authentique du cinéma africain
– Une réflexion pertinente sur la communauté, la place de la femme et la crise climatique.