Cette édition cannoise a été surtout centrée sur l’amour : comment il est contrarié, nié, mal compris, mais aussi comment il est nourri et survit. Anatomy of a Fall de Justine Triet n’était pas mon choix pour la Palme d’Or, mais c’est un excellent film : profondément intelligent et très adulte, dont les significations s’estompent même si vous les poursuivez avec une pointe de force émotionnelle apportée par sa star allemande : Sandra Hüller, interprète d’une écrivaine dans une relation dysfonctionnelle. Le Grand Prix est allé à The Zone of Interest de Jonathan Glazer, un film qui n’a rien à voir avec l’amour, mais qui a frappé les festivaliers de Cannes en plein cœur. Cette œuvre traite de l’horreur de l’Holocauste en se concentrant sur la vie d’un commandant de camp d’Auschwitz et sa famille vivant heureux dans leur quartier, tandis qu’au-dessus du mur, l’extermination se poursuit. Les autres films primés sont : The Pot-au-Feu de Tran Anh Hùng, Fallen Leaves d’Aki Kaurismaki, Perfect Days de Wim Wenders, About Dry Grasses de Nuri Bilge Ceylan et Monster d’Hirokazu Kore-eda. Cette édition de Cannes a été exceptionnelle avec un choix difficile pour chaque prix.

Liste des films primés :
– Palme d’Or : Anatomy of a Fall de Justine Triet
– Grand Prix : The Zone of Interest de Jonathan Glazer
– Prix de la mise en scène : The Pot-au-Feu de Tran Anh Hùng
– Prix du scénario : Monster de Hirokazu Kore-eda
– Prix d’interprétation masculine : Koji Yakusho pour Perfect Days de Wim Wenders
– Prix d’interprétation féminine : Merve Dizdar pour About Dry Grasses de Nuri Bilge Ceylan
– Prix du Jury : Fallen Leaves d’Aki Kaurismaki
– Queer Palm : Monster de Hirokazu Kore-eda