Des étincelles mais pas d’explosion pour un divertissement durable : la ville d’Aix-en-Provence a organisé mercredi soir, à l’issue de sa première Biennale d’art et de culture, un feu d’artifice d’un nouveau genre, résolument écologique.

Au lieu de plumes colorées rugissant dans le ciel, le public, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux enfants, réunis sur les terrasses du théâtre Bolchoï de cette ville du sud de la France, a pu admirer le silence recueilli. lucioles » mis en scène par le studio hollandais Roosegaarde.

La sobriété énergétique est de mise, le « dernier bouquet » du solstice d’hiver, inspiré par la lumière des lucioles, a pris la forme de milliers d’étincelles lumineuses biodégradables se déplaçant avec le vent à la tombée de la nuit.

Ainsi, dans ce cas, le dispositif n’est pas pyrotechnique, mais technologique, même s’il est « inspiré de la nature », a expliqué à l’AFP l’artiste et designer Daan Rosegaarde, fondateur du studio du même nom.

« C’est une immense formation nuageuse (…) de dizaines de milliers d’objets flottants, des sortes de bulles qui réfléchissent et absorbent intelligemment la lumière », et que le vent rend « toujours différent », décrit l’artiste amstellodamois, spécialisé dans les projets qui combiner l’art et les technologies dans l’environnement urbain.

Le 21 décembre 2022, la ville d’Aix-en-Provence, à l’issue de sa première Biennale d’art et de culture, a accueilli un feu d’artifice d’un nouveau type, résolument écologique (AFP – Christophe SIMON)

Après des déploiements à Bilbao et à Londres, et avant d’être envoyé à Madrid et à Auckland en Nouvelle-Zélande, la dernière performance poétique de Daan Roussegaard, Iskra, est présentée pour la première fois en France. à l’issue de la « Cinquième Saison » de la Biennale des Arts et de la Culture organisée par la ville d’Aix-en-Provence, à laquelle 300 000 personnes ont participé en 2022.

« De nombreuses choses amusantes sont interdites », comme les « feux d’artifice traditionnels », qui ne sont plus autorisés dans certains pays, a déclaré Daan Rossegarde.

« Alors je me suis demandé +comment pouvons-nous célébrer de manière durable et garder cette tradition de vacances mais modernisée alors que les feux d’artifice traditionnels ont décuplé la pollution de l’air, que les chiens deviennent fous et que les gens se font mal aux yeux ? + », a-t-il déclaré.

L’idée de cette installation, selon lui, est que « la fête devrait être plus poétique et plus durable ».