Stabiliser le climat coûtera cher. Et pour atteindre le fameux seuil du « net zéro émission », il va falloir changer radicalement nos habitudes. Compte tenu des efforts requis, certains gouvernements ralentissent logiquement. Cependant, les co-bénéfices liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont nombreux. « En général, les gains des politiques climatiques sont encore plus importants que les coûts », estime Sandrine Mathy, directrice de recherche CNRS et économiste de l’environnement. Un rappel utile, alors que la COP26 se concentre précisément sur la fixation de nouveaux objectifs visant à limiter la hausse des températures.

L’un des effets indirects les plus étudiés de la lutte contre le changement climatique est de réduire la pollution et donc le nombre d’accidents vasculaires cérébraux. Lorsque les gens inhalent de l’air pollué, les fameuses PM 2,5 passent des poumons dans le sang et les vaisseaux, provoquant une inflammation et un stress oxydatif, c’est-à-dire une attaque contre les cellules. Ce processus endommage l’endothélium, la couche interne des vaisseaux sanguins, et peut entraîner un rétrécissement ou un raidissement des artères ou même la formation de caillots. Ainsi, avec moins de CO2 dans l’atmosphère, la santé des populations devrait s’améliorer. D’autres effets positifs sur le bien-être pourraient se matérialiser dans le cadre de politiques visant à stabiliser le climat. « On sait par exemple qu’il faut réduire la part de viande dans notre consommation alimentaire, explique Sandrine Mathy. Ce changement d’habitude aurait un fort impact sur la santé étant donné l’évidence du rôle de la viande dans l’apparition de certaines formes de cancer.

De même, nos efforts pour réduire l’augmentation de la température pourraient s’accompagner d’une augmentation des rendements des cultures, surtout si une partie du CO2 contenu dans l’atmosphère était injectée dans le sol. Ce gain d’efficacité, ainsi que la protection renforcée des forêts ou la disparition des grandes écloseries industrielles, profiteraient à terme à la biodiversité. L’effet est extrêmement difficile à quantifier, mais il doit être pris en compte. « La chose intéressante est que certains co-bénéfices peuvent être ressentis à court terme au niveau individuel, alors que l’effet sur la météo ne se fera sentir qu’à long terme. Par exemple, si je réduis ma consommation de viande, ou si je conduis moins et pédale plus. , j’aurai un impact rapide sur ma santé », explique le scientifique.

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Un terrain d’expérimentation à Grenoble

Cet écart intéresse de plus en plus les collectivités locales qui souhaitent agir sur le bien-être de leur population sans attendre la mise en œuvre des grandes politiques nationales. A Grenoble, le projet MobilAir étudie la possibilité de réduire de deux tiers la mortalité des particules fines en agglomération. « Dans le cadre de cette initiative, nous estimons que tous les appareils de chauffage à bois inefficaces devraient être remplacés par des poêles à granulés d’ici 2030, établir une zone à faibles émissions qui interdit tous les véhicules à essence et diesel d’avant 2011 et réduire la consommation de carburant de 36 %. nombre de kilomètres parcourus en voiture sur le territoire », explique Sandrine Mathy.

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L’effort est considérable, mais un programme de motivation sera mis en place : il aidera les participants à se fixer des objectifs en termes d’abandon de la voiture, par exemple en mettant à disposition des vélos ou des tickets de tramway. Les volontaires seront suivis pendant deux ans pour voir si des comportements vertueux se dégagent de manière durable. « Il faut continuer à chercher des idées, essayer de se donner les moyens de mettre en œuvre ces politiques au niveau sectoriel et local. Nous n’avons vraiment plus de marge de manœuvre en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous avons besoin de changements très forts et très rapides », commente-t-il. Sandrine Mathy La ville de Grenoble s’en sortirait à long terme, estime le scientifique, puisque si sa politique réussit, elle dégagerait un bénéfice net de 600 euros par an et par habitant en trente ans.

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