La découverte est importante : la sclérose en plaques est très probablement causée par le virus d’Epstein-Barr, selon une nouvelle étude de chercheurs américains, qui ont identifié pour la première fois une personne responsable de cette maladie auto-immune. Cette découverte laisse espérer le développement éventuel d’un futur traitement, qui permettrait de guérir cette maladie qui touche environ 2,8 millions de personnes dans le monde. Environ 95% de tous les adultes sont infectés par le virus Epstein-Barr (EBV), qui peut également provoquer d’autres maladies, telles que la mononucléose.

L’étude, publiée le 13 janvier dans la prestigieuse revue Science, montre que ce virus est nécessaire au développement de la sclérose en plaques, bien que toutes les personnes infectées ne développent pas cette maladie. L’hypothèse était étudiée depuis plusieurs années, mais difficile à prouver, notamment parce que ce virus est très répandu – il infecte 90 % de l’humanité – et les symptômes de la maladie ne débutent qu’une dizaine d’années après l’infection. Autre obstacle : l’infection ne peut pas être reproduite dans un modèle animal. Il s’agit de « la première étude à fournir des preuves convaincantes de causalité », a déclaré Alberto Ascherio, auteur principal et professeur d’épidémiologie à la Harvard School of Public Health.

« Il s’agit d’une étape importante car elle suggère que la plupart des cas de sclérose en plaques pourraient être évités en arrêtant l’infection par le virus d’Epstein-Barr », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué. « Cibler ce virus pourrait conduire à la découverte d’un remède. » Des chercheurs dirigés par Alberto Ascherio ont suivi plus de 10 millions de jeunes adultes qui ont fait partie de l’armée américaine pendant 20 ans. Au total, 955 personnes ont reçu un diagnostic de sclérose en plaques au cours de leur service. Tous sauf un présentaient des anticorps sériques anti-EBV au moment du diagnostic. Selon ces travaux révélés en anglais, le risque de contracter la sclérose en plaques était multiplié par 32 après avoir été infecté par le virus d’Epstein-Barr, mais restait inchangé après avoir été infecté par d’autres virus.

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La firme américaine moderne dans les rangs

Mais ce virus ne serait pas le seul coupable. Selon des chercheurs de l’Université de Stanford, qui ont publié un commentaire sur l’étude dans la revue Science, d’autres facteurs, comme la génétique, pourraient jouer un rôle dans le développement ou non de la maladie. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Elle provoque une perturbation du système immunitaire, qui attaque la myéline, la gaine utilisée pour protéger les fibres nerveuses. Par conséquent, les informations envoyées aux autres neurones ou au reste du corps sont perturbées chez l’individu atteint. Lors de ces travaux sur ces jeunes Américains, « les restes de la gaine de myéline, qui est détruite par les lymphocytes B dans la sclérose en plaques, n’apparaissent dans le sérum qu’après séroconversion à l’EBV », rapporte le média spécialisé Futura-Sciences.

En France, cette maladie touche environ 100 000 personnes dont une majorité de femmes. Au total, plus de 5 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Évoluant par « rechutes », la maladie est très variable d’un patient à l’autre, mais peut laisser des séquelles et est l’une des causes fréquentes de handicap chez l’adulte jeune. La société américaine Moderna a annoncé la semaine dernière avoir entamé des essais cliniques humains d’un vaccin contre le virus d’Epstein-Barr. Cette découverte est d’autant plus intéressante que ce virus a été retrouvé dans d’autres maladies auto-immunes graves, ainsi que dans certains types de cancer.

L'Express

D’autres résultats antérieurs s’étaient rapprochés de cette hypothèse. En octobre 2021, une équipe anglo-suédoise étudiait la mononucléose infectieuse, causée par le virus d’Epstein-Barr, comme facteur de risque de sclérose en plaques chez la fratrie, rappelle Futura-Sciences. A l’époque, la conclusion était la suivante : avoir une mononucléose infectieuse pendant l’enfance ou l’adolescence augmente le risque d’être diagnostiqué avec une sclérose en plaques dès l’âge de 20 ans. Avec ces nouveaux résultats, le virus d’Epstein-Barr va être dans le collimateur des chercheurs.

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