Une nouvelle vidéo de la NASA prouve que Vénus est la « jumelle maléfique » de la Terre.

Il s’avère que le surnom néfaste est à certains égards une description appropriée de la raison pour laquelle les astronomes exploreront Vénus cette décennie. Des scientifiques et ingénieurs de la NASA et de l’Agence spatiale européenne s’apprêtent à envoyer trois nouvelles missions vers la deuxième roche du Soleil. Ils veulent en savoir beaucoup plus sur la planète voisine, qui ressemble à la Terre à bien des égards, mais en même temps si différente d’elle.

La vidéo aborde plusieurs aspects cauchemardesques mais intrigants de Vénus. Tout d’abord, il a un effet de serre incontrôlable. La nappe atmosphérique de 15 miles (24 kilomètres) d’épaisseur est composée de dioxyde de carbone et contient des nuages ​​d’acide sulfurique. La planète produit suffisamment de chaleur pour faire fondre le plomb. Lori Gleizes, directrice des sciences planétaires de la NASA, a déclaré dans une vidéo que la surface de Vénus pourrait atteindre 900 degrés Fahrenheit (480 degrés Celsius).

« C’est donc un endroit fou, mais très intéressant », a déclaré Gleizes. « Et nous voulons vraiment comprendre pourquoi Vénus et la Terre se sont avérées si différentes. »

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Vénus vue par le vaisseau spatial japonais Akatsuki. (Crédit image : ISAS, JAXA)

Au moins trois missions vers Vénus seront lancées au cours de la prochaine décennie. Il y a DAVINCI de la NASA, abréviation de Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble Gases, Chemistry and Imaging, qui comporte deux composants principaux. Tout d’abord, il s’agit d’un vaisseau spatial qui survolera Vénus, collectant des données sur les nuages ​​de la planète et sa topographie, tout en agissant comme un hub de télécommunications pour la mission. La seconde est une sonde d’atterrissage spéciale qui descendra à travers l’épaisse atmosphère de Vénus et collectera des données lors de son voyage dans l’environnement dangereux.

Une autre mission, appelée VERITAS, sera le premier orbiteur de la NASA à visiter Vénus depuis les années 1990. VERITAS est l’abréviation de Venus Emissivity, Radio Engineering, InSAR, Topography et Spectroscopy. Le vaisseau spatial fournira un aperçu de Vénus et de son histoire, aidant les scientifiques qui veulent en savoir plus sur ses volcans et déterminer si Vénus a déjà eu de l’eau. L’Agence spatiale italienne (ASI), le Centre aérospatial allemand (DLR) et l’Agence spatiale française (CNES) contribueront également à VERITAS.

A cela s’ajoute la mission EnVision de l’Agence spatiale européenne (ESA). La mission soutenue par la NASA vise à être lancée au début des années 2030. Lorsqu’elle atteindra Vénus, EnVision tentera de découvrir pourquoi Vénus est devenue la «jumelle maléfique» de la Terre, comme le décrit la vidéo de la NASA. Plus précisément, il étudiera l’atmosphère hostile et le noyau interne de Vénus pour voir comment les deux planètes peuvent se former dans la même partie du système solaire et à partir du même matériau, tout en créant des réalités très différentes.

Peut-être que bientôt ces missions nous permettront d’admirer la voisine planétaire la plus proche de la Terre.

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