Le président du jury Ruben Östlund a placé l’ouverture du 76ème Festival de Cannes sous le signe de l’optimisme et de la communauté dans un monde de plus en plus atomisé. Selon lui, le cinéma est plus pertinent et précieux que jamais, mais doit se connecter avec un public plus jeune qui préfère consommer du contenu en ligne. À l’ère des smartphones et de la culture de masse, le cinéma offre une expérience collective et politique unique. La présidente Iris Knobloch , première femme à occuper ce poste, souligne que le modèle traditionnel de distribution cinématographique est toujours en bonne santé. Bien que les plateformes de streaming soient une addition précieuse à l’écosystème cinématographique, rien ne peut remplacer l’expérience de voir un film en salle. Cette année, le festival offre une programmation avec des productions qui promettent des moments forts comme Killers of the Flower Moon, Martin Scorsese, Asteroid City de Wes Anderson ou encore le dernier Indiana Jones avec Harrison Ford. Östlund, lui, se concentre sur les 21 films en compétition pour la Palme d’Or, qui, en plus de la sélection dont celui de Jonathan Glazer, The Zone of Interest, abordent des sujets variés dans des styles différents. Bien que le jury comprenne des personnalités de renoms, il est relativement jeune et Östlund encourage des délibérations animées et démocratiques sans consensus. Bien que le festival ait voulu avoir une certaine fraicheur avec ce choix de jury, certains observateurs ont été surpris de voir le film d’ouverture, Jeanne du Barry, mettre en avant un Hollywood vieillissant.