Le béluga échoué dans la Seine, dans le nord de la France, aurait été retiré de l’eau tôt mercredi dans le cadre de la première étape d’une ambitieuse opération de sauvetage.

Après près de six heures de travail, le cétacé de 800 kilogrammes (1 800 livres) a été soulevé de la rivière par un filet et une grue vers 4h du matin (02h00 GMT) et placé sur une barge sous la garde immédiate d’une dizaine de vétérinaires.

Le béluga, espèce protégée que l’on trouve habituellement dans les eaux froides de l’Arctique, sera ensuite placé dans un camion frigorifique et acheminé vers la côte, a indiqué Isabelle Dorliat-Pouzet, secrétaire générale de la préfecture de l’Eure, avant l’opération de sauvetage.

Des vétérinaires s'occupent d'un béluga qui s'est échoué dans la Seine à Notre Dame de la Garenne, dans le nord de la France
Des vétérinaires s’occupent d’un béluga qui s’est échoué dans la Seine à Notre Dame de la Garenne, dans le nord de la France Photograph: Jean-François Monier/AFP/Getty Images

La baleine de quatre mètres (13 pieds) a été repérée il y a plus d’une semaine en direction de Paris et s’est échouée à 130 km (80 miles) à l’intérieur des terres de la Manche à Saint-Pierre-La-Garenne en Normandie.

Depuis vendredi, les déplacements de l’animal vers l’intérieur des terres sont bloqués par une écluse à Saint-Pierre-La-Garenne, à 70 km au nord-ouest de Paris, et sa santé s’est détériorée après avoir refusé de manger.

Mais son état était « satisfaisant », a indiqué mardi à l’AFP Isabelle Brasseur du parc animalier marin Marineland, dans le sud de la France, le plus grand d’Europe.

Un bassin d’eau de mer à une écluse du port transmanche d’Ouistreham a été aménagé pour l’animal, qui y passera trois jours en observation en vue de sa libération.

Les badauds et les habitants regardent une équipe de sauveteurs déplacer un béluga perdu enfermé dans la Seine
Les badauds et les habitants regardent une équipe de sauveteurs déplacer un béluga perdu enfermé dans la Seine Photograph: Christophe Petit-Tesson/EPA

L’opération « exceptionnelle » de remise à la mer n’est pas sans risque pour la baleine, déjà affaiblie et stressée, a expliqué Brasseur, membre d’une équipe de Marineland envoyée pour aider au sauvetage, aux côtés de l’ONG Sea Shepherd France.

« Il se pourrait qu’il meure maintenant, pendant la manutention, pendant le trajet ou au point B », à Ouistreham, a-t-elle dit.

Les 24 plongeurs impliqués dans l’opération et les sauveteurs manipulant les cordes ont dû tenter plusieurs fois entre 22h et 4h du matin d’attirer l’animal dans les filets pour le sortir de l’eau.

Une poignée de curieux sont restés sur la berge toute la nuit pour observer l’opération.