L’habitude apparente d’Emmanuel Macron d’embrasser un partisan chauve sur la tête le jour des élections a suscité des spéculations dans les médias français quant à savoir s’il s’agissait d’un geste superstitieux alors que ses centristes sont confrontés à un défi difficile de la gauche.
Alors que le président français est allé voter au premier tour des élections législatives dans la station balnéaire du nord du Touquet, où il a une maison, il s’est approché des partisans qui attendaient avant d’attraper le militant du parti Grégoire Campion et de l’embrasser sur sa tête chauve.
Campion, militant du groupe centriste de Macron et ami de longue date de l’épouse de Macron, se rend traditionnellement voir le président se rendre au bureau de vote le jour des élections et est souvent photographié en train d’être embrassé avec enthousiasme sur la tête.
En avril, alors que Macron allait voter au premier tour de l’élection présidentielle, qu’il remportait plus tard contre l’extrême droite Marine Le Pen, il a également embrassé la tête de Campion.
De même, lors des élections législatives de juin 2017, il s’était dirigé vers les foules qui attendaient devant sa maison du Touquet, prenant immédiatement le visage de Campion dans ses mains et plantant un baiser sur sa tête. Il a répété le geste le jour du scrutin pour les élections européennes de 2019.
Le quotidien Libération a émis l’hypothèse que Macron, un fan de football, « tentait de porter chance à son équipe » en imitant le traditionnel baiser du footballeur Laurent Blanc sur la tête chauve du gardien Fabien Barthez lors de la Coupe du monde 1998. Le Parisien a décrit la routine du jour du vote de Macron comme « un grand sourire, saluer les foules et un bisou sur la tête ».
Les élections législatives, qui se sont tenues en deux tours ce mois-ci, détermineront l’équilibre des pouvoirs pour le second mandat d’Emmanuel Macron, définissant sa capacité à mener des politiques intérieures telles que le relèvement de l’âge de la retraite et la refonte du système de prestations. Une nouvelle alliance de gauche vise à augmenter ses sièges, défiant les centristes de Macron. Le président a besoin d’une majorité au parlement afin d’avoir les mains libres pour ses propositions de réductions d’impôts et de modifications du système de protection sociale.