UN Réédition du 70e anniversaire de ce film d’un réalisateur français magistral qui est connu pour son savoir-faire – mais qui mérite aussi d’être connu pour son talent artistique. Le Casque d’Or de Jacques Becker est un drame tragique captivant de la basse vie parisienne qui se déroule au tournant du siècle, basé sur des faits divers et des récits apocryphes des gangs criminels « apache » qui parcouraient la pègre parisienne à la belle époque, terrifiant et titillant ceux de riches boulevardiers qui aimaient l’endormir dans des bas-fonds miteux.

Simone Signoret est glorieuse en Marie (surnommée « Casque d’Or » pour son casque de cheveux d’or) ; c’est une femme de la nuit, basée sur les « gigolettes » tentant des messieurs dans des ruelles sombres, qui seraient ensuite battues et volées par les complices masculins de la femme qui se cachent derrière elle. Marie, cependant, ne fait jamais rien d’aussi cruel ici et a un cœur, ainsi qu’une coiffure, en or. Elle est actuellement gardée par Roland (William Sabatier), un criminel narquois et peu sûr de lui, qui s’offusque dans un bar quand Marie aime le look d’un menuisier discret et aimable appelé Georges (Serge Reggiani), qui va tout de suite après un certain temps à l’intérieur et ne cherche pas les ennuis. Marie et Georges tombent profondément et tendrement amoureux, à la rage non seulement du méchant bêta-mâle Roland, mais aussi de son sinistre chef de gang, Leca (Claude Dauphin), qui utilise son commerce de vin comme une façade respectable et un moyen de soudoyer les flics et les est aussi amoureux de Marie. Il a un plan pour écarter ce rival de bas rang en le faisant condamner pour meurtre.

Comme Renoir et Ophüls, Becker a le don de créer des décors visuels densément et vivement réalisés et extravagants, impliquant le drame. La scène suit la scène de manière transparente et l’écran est inondé de détails et d’incidents. Becker utilise des lieux réels qui ont l’immédiateté des films New Wave Paris ; c’est peut-être la raison pour laquelle Truffaut admire si passionnément Becker. La tragédie est traversée par une sorte de comédie noire complice : un jeune garçon stupide, qui est un témoin gênant des affaires criminelles de Leca, est tué dans un mystérieux accident de la rue, après quoi Leca organise un coup de fouet solennel pour la grand-mère en larmes du garçon. .

Il y a aussi une belle pièce maîtresse lorsque Georges et Marie, aimés et errant dans les rues rurales dans un bonheur post-coïtal, entrent sur la pointe des pieds dans une église où se déroule une cérémonie de mariage, et Becker crée un tableau amusant des invités bourgeois dans leurs plus beaux atours et l’inconfortable à la recherche de mariés. Georges lui-même a l’air inquiet et sceptique : sent-il qu’un mariage et une fin heureuse ne font pas partie de son avenir ?

Casque d’Or mène un grand coup de cinéma : la séquence finale et mystérieuse dans laquelle Marie semble vouloir louer une certaine chambre pour une raison qui lui retourne l’estomac. Dans les scènes précédentes, Signoret obtient généralement un gros plan flou éclairé de manière éthérée: mais pas maintenant, dans cette finale impitoyablement sombre. C’est un classique incontournable.

Casque d’Or sort le 25 novembre en salles.