Selon une étude auprès d’enfants québécois nés entre 1997 et 1998, près de 20 % des jeunes de 15 ans ont déjà consommé du cannabis, et ce pourcentage monte à 40 % chez les 17 ans.

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« Ce sont des données que nous connaissions déjà, malheureusement l’expérimentation du cannabis au lycée est élevée. Nous parlions habituellement d’un garçon sur quatre et d’une fille sur cinq », a déclaré le Dr Martin Gignac, chef de la pédopsychiatrie à Montréal, à la radio QUB.

Cependant, ces données se réfèrent à la première prise, et non à une consommation régulière.

« Si on regarde les gens qui en consomment régulièrement, les proportions sont généralement beaucoup plus faibles », a-t-il expliqué au micro de Marie Monpetit.

Cependant, l’âge légal pour la consommation de cannabis a été relevé de 18 à 21 ans.

« C’est toujours troublant de savoir que des jeunes vont être exposés à une substance psychotrope qui peut potentiellement avoir des effets à long terme car on sait que lorsqu’on consomme du cannabis tôt, en grande quantité et de façon régulière, il y a des symptômes similaires à la schizophrénie « , dit le médecin.

Selon lui, il faut avant tout éduquer les jeunes et les informer davantage, ce que le gouvernement ne fait pas assez.

« En plus de l’addiction, s’informer sur la bonne santé mentale, les habitudes de vie associées à une bonne santé mentale, reconnaître ses émotions, comment en parler, comment s’affirmer… Je suis certaine qu’il peut y avoir des programmes qui pourraient être enrichis dans les programmes scolaires. . il a énuméré. A cet âge, le couple devient la première source d’information. […]. Les jeunes doivent être enseignés directement.

Cependant, le relèvement de l’âge minimum pour la consommation de cannabis signifie que davantage de jeunes doivent s’approvisionner dans la rue.

« Les jeunes qui achètent des substances dans la rue n’ont pas accès au même produit de qualité que celui vendu dans la succursale de la SQDC, donc cela semble être une épée à double tranchant, car le message que nous voulions transmettre aux jeunes [en reculant l’âge minimum], est : « Votre cerveau se développe, il est donc préférable d’attendre le plus longtemps possible avant de l’exposer à une telle substance. On a mis 21 ans, et ça aurait pu être 25 ans, « parce que le cerveau se développe jusqu’à 25 ans, précise le spécialiste.

L’enjeu principal, selon M. Gignac, est d’assurer la sécurité de la consommation, même si l’abstinence doit être encouragée en premier lieu.

« Les jeunes ne doivent pas s’exposer à cela, ceux qui en souffrent doivent être soutenus », a-t-il ajouté.