
Ils dénoncent le « refus apparent des autorités d’écouter leurs préoccupations ». Les biologistes ont annoncé ce mercredi 26 octobre qu’ils cesseraient d’alimenter le Fichier national des tests de dépistage du Covid (SI-DEP) à partir de jeudi et « jusqu’à nouvel ordre ». Ils l’ont rappelé dans un communiqué diffusé par l’Alliance pour la biologie médicale (ABM), qui regroupe l’ensemble des acteurs de la biologie médicale française, des représentants des syndicats, ainsi que des réseaux de laboratoires.
Concrètement, à partir de ce jeudi, si les patients continuent de recevoir leurs résultats, il n’y aura plus de surveillance de l’épidémie de Covid-19, prévient ABM. Les autorités sanitaires ne connaîtront plus le nombre de tests PCR effectués et le pourcentage de résultats positifs de ces tests. « Cela montre que notre rôle dans l’épidémie est important à travers le dépistage et le séquençage », note Alain Le Meur, porte-parole de l’Alliance pour la biologie médicale, auprès de L’Express.
Mais la décision « a un coût financier important pour les biologistes médicaux », rappelle ABM dans un communiqué. Les laboratoires ne seront plus remboursés pour leurs activités d’assurance maladie. Le manque à gagner est estimé à 14 millions d’euros par semaine. « Nous remplissons notre mission de santé publique sans pénaliser les patients et gratuitement, mais sans garantir notre rôle principal dans la surveillance de l’épidémie », précise ABM.
Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement
La raison de la colère des biologistes ? « Une planification aveugle des charges courantes de la biologie, qui est affectée à la profession » dans le budget de la Sécurité sociale, se traduisant par des économies de 250 millions d’euros par an jusqu’en 2026. « Il serait impensable de mettre au pilori en imposant 20 % de la total des économies demandées, un métier exemplaire qui a permis à la Sécurité sociale d’économiser 5,2 milliards d’euros sur les neuf dernières années et qui ne représente que 2 % des dépenses totales de santé », regrette l’Alliance de la biologie médicale. « Nous avons été exemplaires depuis l’avènement du Covid-19. On était de bons élèves, on nous demandait de passer des tests », souligne Alain Le Meur.
« Nous ne survivrons pas à des chutes aussi importantes »
L’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) par l’Assemblée nationale a repris dans la section « dépenses » après avoir été interrompu par l’utilisation de l’article 49.3 dans la section « revenus ». C’est dans ce texte que figure l’article 27. PRO regrette que cet article contesté « apparaisse encore dans sa formulation d’origine ». « Le gouvernement a même décidé de maintenir l’amendement introduit par la députée Stéphanie Rist, qui nous oblige à maintenir notre maillage territorial, même si nous ne pourrons pas le faire si nos fonds sont drastiquement réduits », prévient le PRO.
« Le désir de biologie médicale à prix réduit a des implications sur l’efficacité du système de santé », note ABM. Selon cet organisme, le SI-DEP, « qui a pris une place si importante dans la lutte contre le Covid-19, n’aurait jamais vu le jour si les laboratoires n’avaient pas fourni des moyens humains et financiers pour aider les autorités à se développer au plus fort de la crise. crise. » Alain Le Maire alerte sur les implications de cet article 27 PLFSS pour les laboratoires d’analyses : « Nous ne pourrons pas survivre à des chutes aussi importantes. Le risque réside dans la fermeture de certaines installations, comme les laboratoires situés dans les villages ou les petites villes. ”
Le PRO pointe du doigt le « manque de dialogue avec le gouvernement » et regrette que « des alertes de haut niveau » et « plusieurs mises en garde » aient empêché la levée des blocages. Plusieurs réunions ont été organisées, dont une la semaine dernière, entre des représentants de l’Alliance pour la biologie médicale et les cabinets du ministre des comptes publics Gabriel Attal, ministre de la santé François Braun, ministre délégué chargé de l’aménagement du territoire et des professions médicales. Agnès Firmin-Le Baudot, également en présence de consultants en charge de la santé à l’Elysée et à Matignon.
« On va demander des efforts aux laboratoires »
« On va demander un effort aux labos biologiques », a répété mardi Gabriel Attal au Sénat, justifiant la mesure par « une rentabilité déjà élevée avant la crise sanitaire » et une hausse supplémentaire de plus de 7 milliards « de chiffre d’affaires lié aux tests ». .” pendant deux ans.
Cependant, des biologistes ont proposé de limiter la ponction à 2023 uniquement dans le but de profiter du Covid-19. « Nous soutenons pleinement la contribution exceptionnelle de 250 millions d’euros qui sera collectée à partir de 2023 et non tous les ans jusqu’en 2026. Cette contribution est légale car cette crise sanitaire a été une catastrophe. Nous sommes unis et responsables », indique le communiqué. Alain Le Meur.
Un porte-parole du PRO prévient que toutes les options pour continuer à bouger, y compris la grève, sont envisagées. « Nous sommes pour le dialogue, mais nous saurons rester fermes et assumer nos obligations. De toute façon, nous n’avons pas d’autres options, car c’est une lutte pour notre survie », souligne-t-il.
des avis
Chronique
Chronicle of Cecile Maisonneuve
Chroniques de Robin Rivaton
Chronique

Grand fan de mangas et d’animes, je n’aime bien écrire qu’à propos de ses sujets, c’est pour ca que j’écris pour 5 minutes d’actus. Au quotidien de décortique, donne mes avis sur les différents épisodes et chapitres des mangas que j’aime lire.