La mairie de Paris a publié un « manifeste pour la beauté » contenant des plans pour embellir la ville lumière, où une campagne en ligne mettant en avant la laideur et la saleté a mis la pression sur la maire Anne Hidalgo.

L’adjoint au maire Emmanuel Grégoire a déclaré que plusieurs initiatives récentes de l’alliance socialiste-verte qui gère la capitale seraient abandonnées, notamment en permettant aux Parisiens de planter leurs propres jardins sur l’espace public.

Dans le cadre d’un programme de 2015, les habitants ont été invités à demander des licences pour planter des fleurs autour des pieds des arbres dans la rue – au prix des couvertures en fonte traditionnelles qui sont une partie très appréciée du paysage parisien.

De nombreux jardins amateurs se sont depuis transformés en horreurs jonchées d’ordures couvertes d’excréments de chien, Grégoire concédant qu’ils n’étaient « pas satisfaisants d’un point de vue esthétique » et posaient « de gros problèmes d’entretien ».

Une approche de tolérance zéro pour le déversement d’ordures en public sera adoptée, a promis Grégoire, tandis que les efforts de lutte contre le marquage et les affiches illégales seront également intensifiés.

Marquage jaune temporaire des nouvelles pistes cyclables de Paris aménagé pendant le confinement
Le balisage temporaire jaune des nouvelles pistes cyclables de Paris aménagé pendant le confinement sera supprimé. Photographie : Romuald Meigneux/SIPA/Rex/Shutterstock

Les marquages ​​jaunes temporaires inesthétiques des nouvelles pistes cyclables seront également supprimés, conformément à un engagement antérieur, tandis que les récentes barrières en béton seront remplacées par des versions « plus discrètes ».

le #SaccageParis Le hashtag des médias sociaux (signifiant « Paris saccagé ») est devenu viral au premier semestre 2021, les habitants publiant des photos d’ordures entassées, de bancs pourris, de scooters abandonnés et de zones plantées mal entretenues dans la rue.

Une grande partie de la colère était dirigée contre la mairie pour avoir remplacé ou négligé le patrimoine architectural unique de Paris, y compris son mobilier urbain, légué à partir du milieu du XIXe siècle sous Napoléon III.

Bien que le bureau du maire ait d’abord dénoncé le hashtag comme une « campagne de diffamation », les autorités municipales ont été incitées à agir.

Grégoire avait déjà présenté huit mesures visant à améliorer l’apparence de la ville en juillet de l’année dernière.

Il a concédé mardi que la campagne « avait aussi été utile dans la mesure où elle nous a obligés à nous remettre en question et à réagir », même s’il a dit que parfois les mêmes photos étaient reproduites, exagérant l’ampleur des problèmes.

Hidalgo se présente à la présidence en tant que candidat du parti socialiste mais a du mal à avoir un impact sur les électeurs.

Elle vote autour de 3%. L’élection présidentielle aura lieu en avril.