— métamorworks / Shutterstock.com

Alors que les physiciens s’efforcent de créer des ordinateurs quantiques de plus en plus complexes et puissants, de nouvelles recherches montrent que notre cerveau utilise un processus similaire.

cerveau quantique

Dans une nouvelle étude publiée dans le Journal of Physics Communications, une équipe de scientifiques du Trinity College de Dublin suggère que notre cerveau peut réellement utiliser l’informatique quantique. Si elle est confirmée (ce qui nécessiterait des recherches approfondies), une telle découverte pourrait aider à expliquer pourquoi notre cerveau est toujours supérieur aux superordinateurs à certains égards.

Lire aussi Pourquoi les stéroïdes anabolisants sont-ils si populaires ?

Ce travail est basé sur le phénomène d’intrication quantique, c’est-à-dire que deux particules deviennent si inextricablement liées qu’une mesure ou une modification de l’une d’elles affecte instantanément son partenaire, quelle que soit la distance qui les sépare.

« Nous avons adapté l’idée proposée pour des expériences visant à prouver l’existence de la gravité quantique, selon lesquelles on prend des systèmes quantiques connus qui interagissent avec un système inconnu », explique Christian Kerskens, co-auteur de l’étude.
« Si les systèmes connus sont entrelacés, alors l’inconnu doit aussi être un système quantique. »

– Konstantin Inozemtsev / Shutterstock.com

Dans le cas de cette expérience, les rotations de protons du fluide dans notre cerveau ont servi de « système connu ». Kerskens et son équipe ont ensuite utilisé un type spécial d’image IRM pour déterminer si des spins de protons étaient intriqués au niveau quantique. Fait intéressant, ils ont fini par identifier un type spécial de signal électrique cérébral appelé « potentiels induits par les battements cardiaques » qui ne sont normalement pas détectés par l’IRM.

Lire aussi La maladie des gencives n’est pas qu’un problème buccal : ce que vous devez savoir

pensées emmêlées

« L’intrication quantique des spins des protons dans le cerveau nous a permis de détecter ces potentiels », explique Kerskens. « Si c’est la seule explication possible, cela signifierait que les processus cérébraux doivent avoir interagi avec les spins nucléaires, conduisant à leur intrication. Par conséquent, nous pouvons conclure que ces fonctions cérébrales doivent être quantiques. »

Bien que ce soit une possibilité intrigante, il reste encore beaucoup à prouver. L’étude est basée sur des propositions relativement récentes dans le domaine de la gravité quantique et, comme ses auteurs le reconnaissent, leurs efforts ont été largement pris du point de vue de la physique quantique.

En d’autres termes : compte tenu de la complexité du cerveau, des efforts interdisciplinaires importants seront nécessaires pour démontrer cette théorie.

Lire aussi Combien pèse une âme ?