Vaccination, percussions. Israël, premier pays à vacciner la majorité de sa population contre le Covid-19 l’hiver dernier, ouvre désormais la voie à la troisième dose. À partir de juillet, l’État juif l’a offert à tous les plus de 60 ans, avant d’étendre la campagne à l’ensemble de sa population fin août. La troisième dose est désormais obligatoire pour maintenir votre santé, si la dernière injection date de plus de six mois. Résultat, près de la moitié des Israéliens sont triplement vaccinés, à l’heure où le pays rouvre au tourisme.

Alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer de nouvelles mesures dans la lutte contre le Covid-19 ce mardi soir, L’Express a interrogé Orit Farkash-Hacohen, ministre israélienne de la Science et de l’Innovation et membre de la task force anti-task. la pandémie.

L’Express : La France envisage de prolonger la troisième dose du vaccin Covid-19, comme Israël l’a fait il y a plusieurs mois. Quelles leçons pouvez-vous tirer de votre expérience ?

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Orit Farkash-Hacohen : Israël doit affronter les vagues de Covid-19 à chaque fois avant les autres pays. Nous venons de sortir de la quatrième vague avec succès, sans mise en quarantaine. Nous avons choisi de vivre avec le Covid-19, tout en nous concentrant sur la troisième dose du vaccin.

Mon conseil aux pays européens est de ne pas attendre : l’efficacité du vaccin dans la population diminue avec le temps et le gouvernement doit se préparer à fournir cette troisième dose dès que possible. Il ne faut pas réagir, mais prévenir. En Israël, il nous a fallu beaucoup de temps pour comprendre que l’efficacité de la protection vaccinale diminue avec le temps. N’attendez pas ! Six mois après avoir administré la deuxième dose, préparez l’infrastructure pour une troisième dose et concentrez-vous sur la communication publique. Cette dernière partie est essentielle.

Israël a-t-il vaincu le Covid-19 ?

En Israël, nous ne voyons pas le Covid-19 comme un problème du passé. Toutes les infrastructures de l’Etat sont prêtes et en alerte, nous pouvons réagir très rapidement en cas de prochaine vague. Nous avons des équipes spécifiques qui travaillent main dans la main avec notre excellent système de santé publique. Si jamais une nouvelle vague d’infections arrive, l’ensemble de notre système sera opérationnel d’ici dix jours pour venir en aide à la population, en termes de vaccination, de matériel médical, de stocks, d’équipements pour les aéroports, les hôpitaux…

Nous avons un groupe de travail qui travaille sur l’apparition éventuelle de nouvelles variantes et prépare notre réaction si une variante du Covid-19 est résistante au vaccin. Nous nous préparons constamment et nous ne nous reposons pas sur nos lauriers.

Alors, ne pouvez-vous pas imaginer un horizon sans Covid-19 ?

Israël est redevenu un pays ouvert et dynamique. Nous sommes complètement sortis de la quatrième vague, la société et notre système éducatif sont revenus à la normale. Les Israéliens n’ont qu’à montrer leur téléphone avec leur laissez-passer vert et ils peuvent reprendre leur vie en main. Notre politique est de préserver au maximum l’économie et de laisser les Israéliens assister à des spectacles, des mariages, des événements sportifs, etc.

Près de 30% des Israéliens continuent cependant de refuser la vaccination, notamment chez les jeunes et au sein de certaines catégories religieuses. Comment essayez-vous de les convaincre ?

C’est juste. Pour cela, le gouvernement doit disposer d’un service dédié à la communication et aux explications. En Israël, nous avons eu des problèmes avec la population arabe israélienne et nous avons créé un groupe de travail spécial pour aller communiquer directement dans cette communauté et expliquer l’importance de la vaccination dans leurs lieux de rencontre. De nombreuses fausses informations et théories du complot continuent de circuler, comme dans le reste du monde, sur la vaccination. Nous avons financé des publicités télévisées avec des personnes célèbres qui sont tombées malades, ce qui explique pourquoi le vaccin est toujours important.

Nous avons également créé des incitations : désormais, tous les Israéliens ont accès aux tests PCR gratuitement, sauf s’ils sont en âge de se faire vacciner et ne l’ont pas déjà fait.

Vous avez vous-même été infecté par le Covid-19 en août. Quelle a été votre expérience?

J’ai souffert du Covid une semaine après avoir reçu ma troisième dose, qui n’avait pas encore fonctionné. J’ai eu peu de symptômes à part deux jours où c’était hors de mon assiette. Mais il n’a même pas eu besoin de prendre un seul Doliprane. La partie la plus difficile pour une personne hyperactive comme moi était dans la quarantaine.

Au gouvernement, j’ai longtemps plaidé pour la réduction du temps de quarantaine, qui était 14 jours plus tôt. Elle est désormais réduite et peut durer de sept à dix jours.

Pour accéder plus rapidement aux vaccins, Israël a signé un partenariat avec Pfizer, qui a eu accès aux données médicales de ses citoyens. La santé est-elle passée avant la vie privée pendant cette pandémie ?

Je ne connais pas en détail cet échange de données. Mais Israël est un endroit formidable pour apprendre : la population est raisonnable [NDLR : 9 millions] et l’analyse des données de notre système de santé peut profiter à la lutte mondiale contre le Covid-19. Tant que la vie privée des patients est totalement confidentielle et que les données ne sont traitées que pour gagner le combat contre cette pandémie, cette cause est la bonne.

L’avenir des nouvelles technologies nécessite la création d’énormes bases de données virtuelles, et maintenant nous avons la technologie pour synthétiser les données sans nuire à la vie privée des citoyens. Mais c’est une grande responsabilité pour nous et cela fait partie des défis à relever.

Il est membre du premier gouvernement post-Netanyahu depuis plus de douze ans, dans une coalition inédite de huit partis politiques. La semaine dernière, pour la première fois en trois ans, le parlement israélien a approuvé un budget pour 2021-2022. Est-ce un tournant pour Israël ?

C’est un moment crucial et très excitant pour la démocratie israélienne. Depuis deux ans, Israël souffre de son instabilité politique, avec quatre élections consécutives. L’absence de budget a créé de l’incertitude et paralysé l’action gouvernementale. Je suis très fier et heureux de faire partie de ce nouveau gouvernement, qui a promis aux Israéliens une chose très simple : la stabilité et un nouveau départ pour remettre le pays sur les rails.

Nous pouvons être très fiers qu’un gouvernement dont les membres viennent de tout l’éventail politique israélien se soit réuni pour remettre le système politique sur les rails et se concentrer sur l’économie et la démocratie. Nous travaillons sur de nombreuses réformes économiques qui contribueront à réduire le coût de la vie, à améliorer notre système de santé et à améliorer nos transports publics… Toutes ces réformes mises de côté pendant trop d’années feront avancer Israël encore plus rapidement.

Après les termes de Benjamin Netanyahu et l’affaire Pégase cet été, faut-il rétablir les relations entre la France et Israël ?

L’alliance scientifique entre la France et Israël se développe depuis 50 ans. Il est basé sur l’amitié et le soutien. En France, Israël travaille sur près de 500 projets communs, avec des milliards d’euros en jeu, plus de 200 scientifiques de nos deux pays participent à ces projets et il y a une grande entente entre nos universités et nos institutions.

Par exemple, l’agence spatiale israélienne travaille avec le CNES [le Centre national d’études spatiales] La France contribue depuis des années à un projet commun sans précédent entre Israël et les Émirats arabes unis, qui participeront au satellite Vénμs, qui surveille la végétation et l’environnement pour adapter nos politiques climatiques et agricoles. La France a accepté d’inclure les Emirats dans ce projet. La science n’est pas seulement une plate-forme économique, elle sert également à connecter les pays et à construire des ponts.

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L’affaire NSO, cette société israélienne dont le logiciel a été utilisé pour espionner les hommes politiques et les journalistes français, n’a-t-elle laissé aucune trace ?

Israël fait partie des pays dotés de la législation la plus avancée en matière d’exportation d’armes informatiques. Les permis ne sont délivrés qu’à ceux qui visent à combattre le terrorisme ou les crimes les plus graves. Si une entreprise privée enfreint ou viole les conditions de ce permis, le permis est révoqué conformément à la réglementation israélienne. A ce sujet, nos fonctionnaires ont engagé un dialogue très transparent avec leurs homologues en France, au ministère de la Défense. Le ministre de la Défense Benny Gantz est venu spécialement en France pour résoudre ce problème et souligner l’engagement de l’Etat d’Israël pour une utilisation juste et correcte de ce type de logiciel. Je suis convaincu que la France et Israël poursuivront leur bonne relation, basée sur la confiance.

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