Il a creusé son nid sur une plage déserte du sud de la Thaïlande, a pondu une centaine d’œufs blanchâtres avant de les recouvrir de sable et de replonger dans les eaux de la mer d’Andaman.

De plus en plus de tortues marines nichent dans le royaume depuis la pandémie, et alors que la saison de nidification commence, les scientifiques luttent pour préserver ces espèces menacées.

La tortue verte, aperçue sur l’îlot de Koh Maiton près de Phuket (sud), ne reviendra pas voir ses œufs. Ils naîtront dans environ deux mois et les bébés glisseront vers la mer, guidés par le clair de lune. Leurs chances de survie sont très faibles : environ un œuf éclos sur 1000 se transforme en tortue adulte.

Tortue luth, verte, nichée, olive, caouanne – cinq espèces vivent dans les eaux chaudes qui baignent la Thaïlande.

« Leur nidification s’est améliorée ces deux dernières années grâce à l’absence de touristes, de nuisances sonores et lumineuses », a expliqué à l’AFP Kongkiat Kittiwatanawong, directeur du Phuket Center for Marine Biology.

La station thermale accueillait des millions de visiteurs avant la crise, provoquant de graves désagréments comme le bétonnage des côtes ou la surabondance de vedettes rapides.

Puis, pendant des mois, tout s’est arrêté, permettant à la nature de reprendre ses droits ici et là.

Des bébés tortues élevées au Centre de biologie marine de Phuket en Thaïlande le 23 novembre 2021 (AFP – Lillian SUWANRUMPHA)

Entre octobre 2020 et février 2021, 18 nids de tortues luth, la plus grande espèce de tortue de mer, 400 kilogrammes à l’âge adulte ont été trouvés à Phuket. « Nous n’avons jamais vu un tel nombre en 20 ans », s’enthousiasme Kongkiat Kittiwatanawong.

Un nid de ridley olivâtre a également été aperçu, le premier en 20 ans.

En Inde, aux Philippines, aux États-Unis, un phénomène similaire est observé.

– Pas d’impact à long terme –

Mais, alors que la Thaïlande commence timidement à rouvrir ses portes au tourisme, les scientifiques tempèrent leur optimisme.

« La pandémie pourrait offrir aux tortues marines un repos sain », déclare Thon Thamrongnawasawat de l’Université Kasetsart de Bangkok.

Tortue soumise à une radio au Centre de biologie marine de Phuket en Thaïlande, le 23 novembre 2021 (AFP - Lillian SUWANRUMPHA)Tortue soumise à une radio au Centre de biologie marine de Phuket en Thaïlande, le 23 novembre 2021 (AFP – Lillian SUWANRUMPHA)

Mais, ces animaux ont une grande longévité, jusqu’à 100 ans pour certaines espèces. « Sans une politique efficace pour les protéger, la crise du Covid ne devrait pas avoir un réel impact à long terme. »

En Thaïlande, comme dans de nombreux pays, son avenir est menacé par le réchauffement climatique qui endommage les récifs coralliens et impacte la répartition des sexes : plus le nid est chaud, plus elles verront éclore de femelles, ce qui risque de modifier l’équilibre des populations.

Les déchets marins restent la principale cause de maladie et de décès.

« Dans 56% des cas, les tortues qu’ils nous apportent l’ont mangée ou ont été piégées », explique le Dr Patcharaporn Kaewong du Phuket Marine Biological Center.

58 sont actuellement traités au centre. Certains doivent être opérés, d’autres amputés et équipés de prothèses avant d’être relâchés à la mer.

– Législation sévère –

Les scientifiques et les autorités locales sont prêts pour la saison de nidification qui s’étend jusqu’en février.

Dès qu’un nid est détecté, les agents interviennent. Si la tortue a pondu des œufs trop près de l’eau, mettant en danger les œufs, déplacez-la en lieu sûr.

Sinon, les nids sont sécurisés par des clôtures en bambou et des patrouilles sont organisées.

Un biologiste portant une tortue au Centre de biologie marine de Phuket en Thaïlande, le 23 novembre 2021 (AFP - Lillian SUWANRUMPHA)Un biologiste portant une tortue au Centre de biologie marine de Phuket en Thaïlande, le 23 novembre 2021 (AFP – Lillian SUWANRUMPHA)

« Après l’éclosion, nous prenons soin des tortues faibles jusqu’à ce qu’elles soient assez fortes pour aller en mer », explique Patcharaporn Kaewong. L’équipe installe également des caméras à proximité des nids pour sensibiliser les habitants.

Manger des œufs était une pratique courante à Phuket jusqu’à il y a quelques décennies.

La récolte est interdite depuis 1982 et le royaume n’a cessé de durcir la législation. Posséder ou vendre illégalement des œufs de tortue luth est désormais passible de trois à quinze ans de prison et d’une amende de 10 à 50 000 dollars.

Les ONG récompensent également financièrement les habitants qui signalent un nid.

Système satellite, puce électronique : les spécialistes de la conservation s’appuient sur les nouvelles technologies pour observer ces animaux.

« Grâce au pistage, nous avons découvert qu’ils pouvaient migrer beaucoup plus loin que nous ne le pensions », explique Kongkiat Kittiwatanawong. Au nord de l’Australie, à des milliers de kilomètres de Phuket.

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