Il a commencé avec une pétition. En mai 2018, Priscillia Ludosky, propriétaire d’une petite entreprise en Martinique, qui vendait des produits cosmétiques naturels, a lancé un appel sur Change.org pour des prix plus bas sur l’essence dans les stations-service. Le mouvement a pris de l’ampleur et elle a été contactée par Eric Drouet, un chauffeur de camion. Ensemble, ils ont organisé une manifestation contre une taxe carbone sur l’essence qui devait être mise en œuvre l’année suivante. Cela s’est passé peu de temps après qu’Emmanuel Macron ait réduit les impôts pour les ultra-riches.

Cinq ans après, que peut-on apprendre ? Tout d’abord, la taxe carburant de Macron a été un exemple de ce qu’il ne faut pas faire en matière de politique climatique. Pourtant, malgré cela, les politiciens à travers l’Europe cherchent encore trop souvent à équilibrer le budget carbone aux dépens des citoyens des classes ouvrières et moyennes inférieures, avant de se retrouver désavoués par la réaction populaire.

Un point important à retenir est que si vous voulez faire face à la crise climatique, chaque idée proposée doit avoir un input démocratique et la douleur ne doit pas peser de manière disproportionnée sur les travailleurs et les classes moyennes inférieures. Imposer cette douleur d’en haut, de manière régressive, et vous pourriez bien trouver vos concitoyens revêtant leurs gilets jaunes.