Le jeu dangereux de Mark Zuckerberg › Geek News

Dans le métro, dans les journaux, à la télévision, impossible en ce moment de faire un pas sans tomber sur une publicité de Meta (Facebook). Pourtant, le géant des réseaux sociaux joue avec le feu en promouvant fébrilement son métaverse. L’univers virtuel dans lequel il nous invite avec tant d’insistance n’est pas encore très attractif. Les avatars censés nous incarner sont si primitifs qu’ils sont devenus une blague sur les réseaux sociaux à part entière. Et l’univers très basique d’Horizon Worlds, l’incontournable de Meta dans le domaine, rappelle davantage les jeux vidéo vieux de vingt ans que les jeux modernes complexes.

Peu d’internautes (à peine 300 000) ont succombé à la tentation. Les personnels en charge du projet eux-mêmes, à peine ravis, dévoilent des notes internes obtenues par le média The Verge. « La plupart de l’équipe passe peu de temps à Horizon […]. Comment expliquer qu’on ne veuille pas passer tout son temps sur un produit qu’on a créé soi-même ? Si nous ne l’aimons pas, comment pouvons-nous nous attendre à ce que nos utilisateurs l’aiment ? » s’inquiète Vishal Shah, vice-président de Meta, en charge du Metaverse.

On espérait que l’événement Meta Connect d’octobre renverserait la tendance. Hélas, Mark Zuckerberg concentre obstinément ses efforts sur les « bureaux virtuels », dans lesquels il est difficile de voir la moindre valeur ajoutée. Pourquoi mettre un casque virtuel élaboré à 1 800 € pour visionner des fichiers Excel ou démarrer une visioconférence ? Faire cela depuis l’écran est non seulement plus rapide, mais aussi plus pratique.

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S’attendant à montrer quelque chose d’innovant, le Meta bénéficiera s’il fait moins de bruit sur ce sujet. Dans le secteur numérique plus qu’ailleurs, la mode va vite. Regardez à quelle vitesse le battage médiatique autour des réseaux sociaux comme Clubhouse s’est dégonflé. A trop en parler, Mark Zuckerberg risque de démoder le métavers… avant de le lancer.

D’autres géants du numérique avancent leurs pions beaucoup plus prudemment. Apple travaille secrètement sur un casque de réalité mixte. Et si Microsoft ne dit pas grand-chose sur le métaverse, cela ne l’a pas empêché de dépenser 68,7 milliards de dollars en janvier pour obtenir Activision Blizzard et ses architectes d’univers de jeux immersifs. Un peu plus sexy que les salles de conférence pixélisées de Zuk.