Le groupe centriste d’Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue au parlement, au milieu des gains d’une nouvelle alliance de gauche et d’une poussée historique de l’extrême droite, selon les résultats projetés lors des élections de dimanche.

Après cinq ans de contrôle incontesté du Parlement, Macron récemment réélu, connu pour son approche descendante du pouvoir, entame maintenant son deuxième mandat face à l’incertitude quant à la manière dont il mènera sa politique intérieure, comme le relèvement de l’âge de la retraite et la refonte des prestations de l’État. Ses centristes devront trouver des compromis et élargir les alliances au parlement pour pouvoir faire avancer ses propositions de réduction d’impôts et de modifications du système de protection sociale.

L’Ensemble de Macron (Ensemble) reste le plus grand groupe parlementaire, mais il a subi des pertes importantes dans ce que les médias ont qualifié de « défaite écrasante » et de « tremblement de terre ». Les analystes politiques ont qualifié les résultats d’un « grave échec » pour le groupe de Macron, qui a raté la majorité par une large marge d’au moins 30 sièges, contrairement à sa victoire écrasante il y a cinq ans.

Les projections, basées sur des résultats partiels, ont montré que le groupe de Macron gagnerait entre 200 et 250 sièges – bien moins que les 289 requis pour avoir une majorité directe à l’Assemblée nationale.

Une alliance historique de partis de gauche, menée par le parti d’extrême gauche France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon avec les socialistes et les verts, a augmenté ses sièges pour devenir le plus grand groupe d’opposition, avec environ 150 à 200 sièges.

Mais le résultat le plus frappant de la nuit est venu pour le parti d’extrême droite anti-immigration de Le Pen, le Rassemblement national, qui devait augmenter ses sièges de huit en 2017 à plus de 80 sièges – un record historique pour un parti qui dans le passé a eu du mal à faire des gains dans le système de vote parlementaire uninominal à un tour.

Les gains d’extrême droite ont montré que le parti de Le Pen s’était étendu à partir de son cœur traditionnel du Pas-de-Calais sur une bande du nord et du nord-est, et s’était étendu à partir de son cœur du sud-est le long de la côte méditerranéenne et, de manière significative, dans l’ouest de la France y compris la région bordelaise.

Plus de détails bientôt…