La stratégie d'investissement classique 60/40 enregistre le pire rendement en 100 ans.  Que diriez-vous de 40/60?

Les règles empiriques en matière d’investissement semblent ne plus s’appliquer dans le carnage de 2022 sur les marchés financiers.

Les partisans de la division 60/40 du portefeuille, conçue pour capter la hausse des actions, mais offrir aux investisseurs une protection à la baisse des obligations, ont vu la stratégie d’investissement classique s’effondrer cette année de manière frappante.

Plutôt que de produire son rendement moyen de 9 %, la stratégie a plutôt produit un rendement tonitruant de moins 30 % depuis le début de l’année (voir graphique), marquant sa pire période depuis environ un siècle, selon BofA Global.

L’effondrement de la stratégie 60/40 en 2022 est le pire depuis environ 100 ans

BofA mondial

Cela représente à peu près le pire rendement de la stratégie 60/40 depuis les conséquences de 1929, selon BofA Global.

Les marchés financiers ont connu des convulsions cette année alors que la Réserve fédérale s’est efforcée d’augmenter considérablement les taux pour lutter contre l’inflation qui est restée bloquée près d’un sommet de 40 ans plus longtemps que prévu.

Une lecture à chaud sur l’inflation jeudi a conduit à une journée dramatique de bouleversements, ce que Rick Rieder, directeur des investissements pour les titres à revenu fixe mondiaux chez BlackRock Inc., BLK, a qualifié de l’un des jours les plus «fous» des marchés financiers, dans une interview avec MarketWatch. Christine Idzelis.

Rieder a également déclaré que la répartition classique du portefeuille 60/40, avec la plus grande part en actions et une plus petite part en obligations, n’a plus de sens. Compte tenu des rendements obligataires plus élevés d’aujourd’hui, en particulier avec le rendement du Trésor à 2 ans TMUBMUSD02Y, à 4,5 %, il pense que l’allocation de 60 % devrait plutôt aller aux obligations.

La forte hausse du taux du Trésor à 10 ans TMUBMUSD10Y, cette année à environ 4 %, a pesé sur les rendements du marché obligataire et fait grimper les coûts d’emprunt pour les ménages et les entreprises déjà sous le choc d’une inflation élevée.

Les actions perdaient encore du terrain vendredi, avec le S&P 500 SPX, en baisse d’environ 1,7 % lors de la dernière vérification, mais d’environ 24 % depuis le début de l’année. Le Dow Jones Industrial Average DJIA, était en baisse de 250 points, mais en baisse d’environ 18% sur l’année et le Nasdaq Composite Index COMP, s’échangeait en baisse de 2,3% vendredi et en baisse de 33,5% sur l’année.

A lire aussi: Pourquoi le modèle 60/40 reprend soudainement vie