La France a commencé à voter lors du dernier tour des élections législatives alors que les centristes d’Emmanuel Macron tentent de conserver leur majorité face au défi d’une nouvelle alliance de gauche.

Le vote de dimanche déterminera l’équilibre des pouvoirs pour le second mandat de Macron, définissant sa capacité à mener une politique intérieure telle que le relèvement de l’âge de la retraite et la refonte des prestations de l’État.

Macron, qui a été réélu président en avril contre Marine Le Pen d’extrême droite, a besoin d’une majorité pour son groupe centriste à la chambre basse du parlement afin d’avoir les mains libres pour ses propositions de réduction d’impôts et de modifications de la protection sociale système.

Les sondeurs n’ont pas été en mesure de prédire si Macron s’accrochera à une majorité dans ce qui sera probablement un taux de participation record.

Toutes les sociétés de sondage prédisent que l’alliance centriste de Macron, Ensemble ou Together, sera le plus grand groupement au parlement, mais il pourrait ne pas atteindre les 289 sièges nécessaires pour une majorité. Les derniers sondages de cette semaine suggéraient qu’il faudrait entre 255 et 305 sièges dans la maison de 577 sièges.

Une alliance historique de partis de gauche, menée par La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, ou France Insoumise, parti avec les socialistes et les verts, espère une énorme augmentation des sièges pour réduire le score des centristes de Macron . La coalition, connue sous le nom de Nupes, ou Nouvelle Union Ecologique et Sociale Populaire, devrait devenir la plus grande force d’opposition. Les sondages montrent qu’il pourrait prendre entre 140 et 200 sièges.

La compétition est devenue de plus en plus amère au cours de la dernière semaine de campagne, les deux camps accusant l’autre de semer le chaos en France. Un allié de haut rang de Macron, Christophe Castaner, qui peine à conserver son siège, a accusé Mélenchon de vouloir une « révolution soviétique » et d’autres ministres ont qualifié la gauche d’anarchistes et de populistes dangereux qui menaçaient la place de la France en Europe. La gauche a accusé Macron de vouloir démanteler l’État-providence français.

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Le parti d’extrême droite du Rassemblement national de Le Pen avait appelé ses électeurs à se manifester pour sanctionner Macron. L’extrême droite devrait augmenter considérablement sa présence au parlement et remporter entre 20 et 45 sièges.

Plusieurs ministres se battent pour gagner des sièges au parlement et devront quitter le cabinet s’ils perdent, dont la ministre de l’environnement, Amélie de Montchalin, et le ministre de l’Europe, Clément Beaune.

Sur l’île française des Caraïbes de Guadeloupe, où le scrutin a lieu un jour plus tôt, le candidat de la gauche, Christian Baptiste, a battu la secrétaire d’État du gouvernement à la mer, Justine Bénin. Selon les règles du cabinet, elle devra démissionner du gouvernement.