Jean-Luc Godard, le réalisateur franco-suisse franco-suisse qui a révolutionné le cinéma d’après-guerre en Europe, est décédé par mort assistée, a confirmé son avocat.

Le rapport médical sur la mort du réalisateur de 91 ans a indiqué qu’il avait choisi de mettre fin à ses jours. Il « a eu recours à l’assistance judiciaire en Suisse pour un départ volontaire » car il était « atteint de ‘multiples maladies invalidantes' », a indiqué à l’AFP le conseiller juridique de Godard, Patrick Jeanneret.

Selon sa famille, l’influent réalisateur serait mort « paisiblement chez lui » avec sa femme, la cinéaste suisse Annie-Marie Miéville.

Godard, né à Paris en 1930 dans une famille franco-suisse, a vécu comme un reclus virtuel dans le village suisse de Rolle pendant des décennies.

Le journal français Libération a cité une source anonyme proche de la famille qui a déclaré : « Il n’était pas malade, il était simplement épuisé. Il avait donc pris la décision d’en finir. C’était sa décision et il était important pour lui qu’elle soit connue.

La pratique de l’aide à mourir – aider quelqu’un à se suicider à sa demande – est réglementée en Suisse et autorisée si elle est proposée sans motif égoïste à une personne ayant la capacité de prendre une décision pour mettre fin à ses propres souffrances.

Libération a cité l’apparition de Godard en 2014 à la télévision suisse au festival de Cannes de cette année-là, lorsqu’on lui avait demandé son point de vue sur la mort. Il a dit qu’il ne prévoyait pas vouloir continuer à vivre à tout prix. « Si je suis trop malade, je n’ai aucune envie d’être traîné dans une brouette… pas du tout », a-t-il déclaré. Lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait imaginer recourir à l’aide médicale à mourir, il a répondu : « oui », mais a ajouté « pour l’instant », affirmant que le choix était « encore très difficile ».

En France, la loi autorise les médecins à garder les patients en phase terminale sous sédation jusqu’à leur mort, mais s’arrête avant d’autoriser l’aide médicale à mourir.

Dans un développement distinct avant l’annonce de la mort de Godard, le président français Emmanuel Macron a confirmé cette semaine qu’un débat national serait organisé pour potentiellement élargir les options de fin de vie en France, avec une assemblée citoyenne pour examiner les questions relatives à l’euthanasie et à l’aide à mourir. .

Lors de la campagne de réélection de Macron au début du printemps, il avait promis d’ouvrir le débat sur la question, suggérant qu’il était personnellement favorable à la légalisation de l’aide médicale à mourir. Macron a déclaré aux journalistes cette semaine que le changement était nécessaire mais que ce n’était pas « un sujet facile ou simple ».