Il n’a pas hésité à critiquer le gouvernement pendant cette crise sanitaire. Mais l’infectiologue Karine Lacombe apprécie la décision d’Emmanuel Macron d’ouvrir la troisième dose aux plus de 50 ans, ainsi que sa gestion du pass santé qui, selon elle, permet à la France de faire mieux que les autres pays européens. le virus. Dans une interview à L’Express, la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine (Paris) avoue être « assez optimiste » face à l’épidémie, fait le point sur la situation tendue à l’hôpital et se déclare en faveur de la vaccination. des enfants. Il évoque également les nouveaux traitements qui élargissent « l’arsenal thérapeutique » contre le Covid.

L’Express : Pour arrêter la pollution, Emmanuel Macron vient de conditionner le pass santé à un rappel pour les plus de 65 ans et ouvrir la troisième dose aux plus de 50 ans. Cela suffira-t-il à stopper l’augmentation de la pollution que nous connaissons actuellement témoigner ?

Karine Lacombe : Je suis assez optimiste sur le Covid. Les infections sont en augmentation, mais il existe également une décorrélation importante entre la courbe de contamination et celle des hospitalisations. Cependant, ce dernier est le plus important. Si la vaccination a des effets moins forts sur les infections qu’on ne le pensait, elle a un impact puissant sur les hospitalisations.

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Mais il a aussi été observé qu’avec le temps, la réponse au vaccin a tendance à s’affaiblir et qu’une reprise importante de la circulation virale fait courir le risque mathématique d’entraîner une augmentation du nombre de cas graves de Covid-19, en particulier dans les plus personnes vulnérables (en raison de leur âge ou des maladies qui les touchent). En proposant une dose de rappel à cette partie de la population qui a déjà reçu deux injections depuis plus de six mois, on va booster ses défenses immunitaires et ainsi restaurer une meilleure défense contre l’infection.

Faut-il donc aller plus loin et étendre ce rappel à l’ensemble de la population ?

Une troisième dose permettrait probablement de limiter plus fortement la contamination. Par conséquent, je suis très favorable à ce que l’ensemble de la population puisse en bénéficier, et pas seulement les personnes âgées et les immunodéprimés. Des études montrent que la population générale connaît également une baisse des taux d’anticorps après six mois. La circulation intense du virus n’entraîne pas à elle seule une augmentation des hospitalisations, mais si elle reste importante, elle touchera inévitablement les plus vulnérables et les non vaccinés. Dans nos services, nous continuons d’avoir pour la plupart des patients non vaccinés, ou ayant reçu deux doses, mais qui sont fragiles en raison de leur âge ou d’une maladie sous-jacente.

Mais une troisième dose suffira-t-elle avec le temps ?

On ne sait. Nous apprenons quotidiennement avec cette maladie. Il faut être très humble et garder un œil critique pour adapter les politiques à mesure que cette épidémie évolue. Vous ne devriez jamais rien prendre pour acquis.

Faut-il vacciner les enfants, comme aux États-Unis ?

Je sais que le Vaccination Strategy Guidance Council considère que ce n’est pas une priorité, expliquant que les États-Unis ont pris cette décision en raison du grand nombre d’enfants obèses dans ce pays. Mais ils ont aussi décidé de le faire pour arrêter la circulation du virus, car la population adulte n’était pas suffisamment vaccinée. Si la vaccination n’intéresse pas beaucoup les enfants eux-mêmes, en revanche, elle contribue à une diminution générale de la circulation du virus. Et cette baisse est dans l’intérêt de tous, y compris des enfants sur le plan psychologique. Le retour à une vie normale est la meilleure chose qui puisse leur arriver, d’autant plus qu’on a vu que le masque sera à nouveau obligatoire à l’école dans toute la France. Par conséquent, les vacciner les protège également dans leur vie quotidienne.

Sans aucun doute, cette mesure serait difficile à expliquer, les pédiatres français ayant répété que les enfants ne jouent pas un rôle important dans l’épidémie…

La Société française de pédiatrie s’est souvent opposée à ce qui a été dit dans la communauté scientifique internationale. Les pédiatres ont raison lorsqu’ils disent que la grande majorité des enfants n’ont pas de formes sévères de Covid-19. Ils voient principalement l’aspect curatif. Mais il y a aussi un aspect préventif à la gestion de cette épidémie. Je pense qu’ils ont tort de ne pas considérer le Covid comme une maladie globale, qui dépasse le seul plan thérapeutique. Par conséquent, les problèmes de santé mentale ne peuvent pas être négligés. Vacciner les enfants, indirectement, permettra aux enfants, et à tous les autres, de reprendre une vie normale plus rapidement.

« Aujourd’hui, nous voyons que l’Allemagne fait pire que nous »

L’hôpital est-il prêt pour une nouvelle vague cet hiver ?

De nombreux éléments sont combinés. Des lits sont fermés à l’hôpital en raison du départ d’infirmières ou d’infirmiers qui étaient physiquement épuisés après les premières vagues. On a aussi beaucoup de gens qui n’ont pas été licenciés lors des troisième et quatrième vagues, et qui doivent payer leurs congés avant la fin de l’année. Avant, nous leur permettions de les mettre sur un compte épargne temps, mais l’hôpital avait une dette énorme et nous l’avons réduite. J’espère qu’on trouvera des solutions.

En règle générale, lorsque les professionnels prennent leur retraite, nous embauchons des travailleurs temporaires ou faisons appel à des ambulanciers paramédicaux provenant d’un bassin disponible pour les remplacements. Sauf que l’embauche d’intérimaires a été interrompue pour des raisons budgétaires, car le budget hospitalier a été drastiquement réduit en raison de l’argent dépensé sur le Covid. On nous demande de garder les lits ouverts, mais cela ne sera possible que si ces remplacements sont libérés.

Ensuite, il y a la combinaison des épidémies potentielles. Il n’y a pas eu de grippe l’année dernière. Les défenses immunitaires contre ces virus disparaissent très rapidement, et si vous n’avez pas de vaccin massif, il peut y avoir une grippe plus grave. Mais on peut aussi avoir d’autres infections, plus en pédiatrie, avec des gastro-entérites et des bronchiolites. Sans parler des répercussions de toutes les maladies qui n’ont pas été traitées ou diagnostiquées, comme le cancer, dues aux premières vagues.

Les pays d’Europe de l’Est, qui ont une couverture vaccinale beaucoup plus faible, sont désormais beaucoup plus touchés par le Covid, comme la Slovaquie, qui a dû se reconfigurer en partie. Est-ce, si nécessaire, une preuve de l’importance de la vaccination ?

Emmanuel Macron a eu raison d’avoir rendu obligatoire le pass sanitaire le 12 juillet, ainsi que la vaccination des soignants. Il nous a sauvés, vraiment. Je ne suis en aucun cas un macroniste convaincu et n’ai jamais hésité à critiquer le gouvernement. Mais la décision du 12 juillet était la bonne. Aujourd’hui, nous pouvons voir la comparaison avec d’autres pays européens. Au début de la pandémie, nous sommes constamment comparés défavorablement à l’Allemagne. Avec le recul, on s’est rendu compte que les Allemands avaient probablement eu la chance de ne pas avoir les mêmes groupes que nous lors de la première vague. Aujourd’hui, nous voyons l’Allemagne faire pire que nous, avec un taux de vaccination plus faible et plus d’hospitalisations. Bien qu’ils aient plus de lits, la situation y est plus tendue. La Grande-Bretagne a un niveau de contamination élevé, mais gère les hospitalisations pour vaccination.

En France, la vaccination est reprise avec les troisièmes doses. J’espère aussi que le vaccin contre la grippe est important. La mobilisation des médecins généralistes sera décisive. Même si le vaccin est développé à partir de souches circulant six mois plus tôt et qu’il n’y a pas de grippe dans l’hémisphère sud, il y a un risque qu’il soit moins efficace.

Et les traitements ? La Grande-Bretagne vient d’autoriser le molnupiravir, l’antiviral oral développé par Merck…

Nous ne sommes pas dans la même situation qu’au début de l’épidémie, et même il y a six mois. Il y a un véritable élargissement de l’arsenal thérapeutique. Nous continuons à avoir des anticorps monoclonaux, qui donnent des résultats positifs lorsqu’ils sont administrés précocement chez les personnes présentant des facteurs de risque, ou en prévention avant ou après exposition au virus chez les personnes sans anticorps protecteurs. Et maintenant commencent à arriver des traitements oraux qui pourraient être administrés par des médecins généralistes. Il y a Merck, agréé par la Grande-Bretagne, et Pfizer. A l’heure actuelle, les agences réglementaires européennes, américaines ou britanniques disposent de résultats fournis par les laboratoires, mais ils n’ont pas encore été mis à disposition des scientifiques et du grand public.

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Si ces agences, et notamment l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), considèrent que ces résultats sont en faveur de l’utilisation de ces médicaments (réduction des hospitalisations et des décès), alors ils seront mis à disposition des Français. – Appelée la procédure « accès anticipé ». Ce type de procédure permet d’accéder à des médicaments innovants sous certaines conditions avant la fin des essais cliniques. La prescription est faite après accord de l’Agence sur une prescription médicale surveillée. Cette phase d’accès anticipé peut précéder la délivrance d’une AMM de plus d’un an et permet de mettre à disposition en urgence un médicament que l’on peut imaginer au vu des premiers résultats de l’essai clinique qui s’amélioreront drastiquement lorsque le patient . prévision. Dans le contexte du Covid-19, l’avantage des médicaments oraux efficaces est qu’ils seraient prescrits en ville par les médecins généralistes et réduiraient le recours à l’hospitalisation et donc la saturation potentielle des services hospitaliers en période hivernale notamment.

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Économiste et essayiste, Nicolas Bouzou est le fondateur et directeur du cabinet de conseil Asterès.Nicolas bouzou

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