Comme l’impression de revenir un an en arrière. Bien que les vaccins anti-Covid soient disponibles depuis début 2021, les questions à l’approche des fêtes de fin d’année n’ont malheureusement pas beaucoup changé par rapport à décembre dernier. Comment s’organiser Dois-je me faire tester avant d’aller voir grand-mère ? Les grands-parents peuvent-ils accueillir des petits-enfants ? Combien d’invités à table ? Ces questions deviennent encore plus importantes cette année car, contrairement à la même période l’an dernier, le virus circule très activement sur notre territoire : plus de 48 000 cas ont été enregistrés en moyenne chaque jour au cours de la semaine écoulée, contre moins de 12 000 par an. an. derrière.

Alors que le Conseil scientifique vient de rendre son arrêté amer pour cette période délicate, L’Express a interrogé des épidémiologistes et des infectiologues qui s’expriment généralement dans nos colonnes et sur les ondes radio sur la pandémie de Covid. Pour une fois, on ne demande pas conseil aux autres, mais comment ils pensent eux-mêmes comment s’organiser pendant les vacances. Comment comptez-vous vous protéger et protéger vos proches ? Quels risques êtes-vous prêt à prendre pour éviter d’être totalement envahi par la morosité de ces jours sous l’emprise du virus ?

Des stratégies assez variées, selon le contexte familial et l’âge.

Outre-Atlantique, le magazine en ligne Stat a mené une enquête similaire auprès d’experts américains à la veille de Thanksgiving. Les contextes épidémiologiques étant différents, il nous a semblé intéressant de répéter le même exercice pour la France. Treize experts (1) ont joué le jeu et ont répondu à un questionnaire que nous leur avons envoyé ces derniers jours. Même si le pic de la cinquième vague approche probablement, comme l’espère le ministre de la Santé Olivier Véran, la variante Omicron est déjà menaçante et, bien sûr, tout le monde fait preuve de prudence. Mais leurs stratégies s’avèrent assez variées, selon leur contexte familial et leur âge.

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Au moins un point fait l’unanimité : tout le monde refuserait d’assister à un repas de fête où certains adultes ne seraient pas vaccinés. « Jamais de ma vie », répond même Catherine Hill. La plupart insistent également sur la nécessité du rappel : « Le calendrier vaccinal complet est de trois doses. Dans ma famille, on le sait tous, et on l’aime tous, donc ce n’est pas l’objet de tensions ou de débats », explique l’enseignante. Antoine Flahault. Même constat pour la vaccinologue Marie-Paule Kieny : « Toutes les personnes éligibles parmi mes contacts auront reçu le rappel », souligne-t-elle.

Et pour ceux qui n’ont pas encore pu prendre rendez-vous ? « Tout dépend depuis combien de temps ils ont reçu leur deuxième dose : je distingue ceux qui sont vaccinés depuis plus de cinq mois (période à partir de laquelle l’efficacité du vaccin commence à diminuer, ndlr) et moins de cinq mois », a-t-il ajouté. clarifie. Pr Éric Caumes. Le respect des gestes barrières restera une priorité : « Même si le retrait a un fort effet protecteur, les incertitudes sur Omicron ne permettent pas de les lever », insiste l’épidémiologiste William Dab.

Masques FFP2 pour le transport, le cinéma ou le théâtre

Tout le monde n’a pas l’intention de se déplacer en transports en commun. Mais même ceux qui resteront chez eux ou qui préféreront leur voiture au train ou à l’avion le feront par convenance personnelle plutôt que par crainte d’un éventuel risque, jugé minime à la quasi-unanimité, pourvu que là aussi les barrières gestuelles soient fines. respecté de tous. « Avec le pass sanitaire, l’utilisation de masques et le fait que les passagers restent relativement silencieux, le risque de contagion est faible », juge Mircea Sofonea. Antoine Flahault et Marie-Paule Kieny continueront à préférer porter un masque FFP2, plus protecteur.

La plupart se sentent également en sécurité au théâtre ou au cinéma, voire aux concerts, à condition d’être assis et de porter parfois un masque FFP2. Philippe Amouyel dit avoir confiance dans le protocole mis en place : « Le risque sanitaire est la principale préoccupation des directeurs de quartier, et ils ont mis en place des protocoles ad hoc adéquats », juge-t-il, et souligne au passage « qu’il n’y a pas de cluster ou plus risque qu’ils n’aient pas été identifiés en France et à l’étranger. » Antoine Flahault est plus prudent et déclare vouloir éviter les théâtres. A l’approche des vacances, l’épidémiologiste de l’Institut de santé mondiale de Genève est particulièrement attentive aux cérémonies religieuses, qui ont été à l’origine de plusieurs foyers de contamination. « Je crains que la variante Omicron apprécie particulièrement ces rassemblements où l’on chante, on se parle, il y en a beaucoup, toutes générations confondues. »

Peu de gens abandonnent les restaurants, mais choisissent leurs établissements avec soin

Hormis quatre d’entre eux, la plupart des experts interrogés déclarent également envisager d’aller au restaurant. Certains y ont même leurs habitudes. « J’y vais très souvent, précise Renaud Piarroux, qui mise sur le pass sanitaire et un vaccin en trois doses pour se sentir en sécurité. Beaucoup de gens disent cependant qu’ils choisissent des établissements en fonction de l’espace entre les tables et de la ventilation. « Quel dommage que nous n’ayons pas suivi les initiatives de l’Italie, qui après la première vague a maintenu la règle d’une distance minimale entre deux planches, déplore Gilles Pialoux. Constatant la circulation active du virus, Antoine Flahault va abandonner les restaurants, à l’image de Marie-Paule Kieny pour qui le masque reste indispensable : « Il est impossible de manger avec ! ».

Quand il s’agit de repas de fête, les avis sont plus partagés. Certains seront limités à un petit comité. « Je ne crois pas à la pérennité des mesures barrières le soir de Noël, sous l’emprise des fêtes et de l’alcool », prévient Eric Caumes. Il y aura un maximum de huit personnes pour trois de nos experts interviewés. « C’est une figure totalement arbitraire mais elle dépend de l’espace », concède Gilles Pialoux. En moyenne, les spécialistes interrogés seront limités à un maximum d’un peu plus de cinq personnes à table. « Sachant qu’il faut retirer le masque, nous serons tous vaccinés et/ou examinés », prévient Yves Buisson.

Ouvrir portes et fenêtres… la ventilation sera aussi au menu du réveillon. Antoine Flahault a beaucoup travaillé sur ce point : « Il y aura un capteur de CO2, et on misera sur moins de 800 ppm tout au long du repas. A l’étage, nous ouvrirons les fenêtres. Aussi, un purificateur d’air. Air équipé d’un nouveau filtre HEPA de marque Il fonctionnera à vitesse maximale. « En tout cas, je recommande la doudoune car elle va ventiler ! », Lanza Gilles Pialoux de son côté. La moitié des experts qui nous ont répondu demanderont à leurs invités de se tester, par un test d’antigène ou un autotest le matin des festivités. Pour d’autres, la troisième dose suffira. Concernant l’isolement, la mesure n’est pas toujours facile à appliquer. « Il n’y a pas le choix, il faut continuer à travailler à l’hôpital », assure Renaud Piarroux.

« Le purificateur d’air fonctionnera en continu »

Question plus délicate, que faire des enfants de moins de 12 ans non vaccinés ? Surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir vos petits-enfants ou d’inviter votre famille à passer quelques jours avec des parents âgés ? Peu de gens seront patients avec les retrouvailles, mais la plupart prendront des précautions. Antoine Flahault parie aussi sur le purificateur d’air « qui fonctionnera en permanence », tandis que Gilles Pialoux « mettra sous le sapin des autotests adaptés aux enfants ». Quant à Philippe Amouyel, il opte pour une première semaine de vacances « avec isolement à domicile et vaccination pour les plus de 12 ans ».

L’an dernier, Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, avait mis le moral en recommandant que grand-père et grand-mère préparent le dîner en cuisine… Cette année, les personnes âgées ou elles seront fragiles et invitées à la table du réveillon ? « C’est son choix, mais je ne l’encourage pas, prévient Eric Caumes. Cependant, malgré les risques, la plupart soulignent l’importance de ne pas isoler les personnes âgées, surtout si elles sont vaccinées. « Avec les précautions d’usage et s’ils le souhaitent, souligne le Pr Pierre Tattevin, président de la Société francophone d’infectiologie, les personnes âgées ont le droit de profiter de la vie et de faire leurs choix », souligne-t-il. « L’isolement accroît la fragilité », abonde Renaud Piarroux.

Dernière précaution, pour Antoine Flahault : « Pour que ces questions ne soient pas au centre des discussions à Noël, et que ces suggestions ne soient pas à l’origine des conflits, rappelons qu’aucune mesure n’est efficace à 100 %. C’est une prise de risque très personnelle. En définitive, c’est à vous de ne pas participer à ces soirées si vous voulez vraiment éviter tout risque de contamination cette fois-ci. » Pour apaiser les tensions, il faudra se mettre d’accord avant les réceptions sur les dispositions prises.

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(1) Pr Antoine Flahault, Directeur de l’Institut de Santé Globale de Genève, Pr Didier Houssin, ancien Directeur Général de la Santé et Président du Comité d’Urgence Covid-19 de l’Organisation Mondiale de la Santé, Pr Pierre Tattevin, président de la société francophone de pathologie infectieuse, Mircea Sofonea, épidémiologiste au Laboratoire des maladies infectieuses et vecteurs de Montpellier, le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon, le Pr Eric Caumes, récemment directeur de l’Infectiologie Service des Maladies de l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Pr William Dab, Épidémiologiste et Ancien Directeur Général de la Santé, Pr Renaud Piarroux, Chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, Pr Jean-Daniel Lelièvre , immunologiste et membre de la Haute Autorité de Santé, Marie-Paule Kieny, virologue et présidente de la Commission Vaccins Covid-19, Pr Philippe. Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique au CHU de Lille, épidémiologiste Catherine Hill et biostatisticienne de l’Institut Gustave-Roussy, Pr Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l’Académie de médecine.

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