Quel rapport les Français entretiennent-ils avec la science ? Pas une défiance puisque 84 % d’entre eux déclarent avoir « beaucoup de confiance » ou « plutôt confiance » en elle, mais une ambivalence inédite : plus de la moitié des Français estiment que la science apporte « autant de bien que de mal ». Telles sont les conclusions surprenantes de la huitième édition de l’enquête menée par une équipe pluridisciplinaire (Université de Lorraine, Sorbonne Université et London School of Economics and Political Science), révélée le 16 novembre lors de la conférence internationale sur la culture scientifique et « Science & Science ». Vous « technique initiée par l’Université de Lorraine et détenue à Metz.

Une étude à grande échelle menée en pleine pandémie

Pour y parvenir, les chercheurs se sont appuyés sur le Gece Research and Surveys Institute et la Sofres pour interroger pas moins de 3 000 personnes représentatives de la population. Un travail sain, d’une part parce qu’il repose sur une méthodologie éprouvée qui vient étoffer les études antérieures et d’autre part, parce qu’il a été développé dans un contexte particulier, fin 2020, donc en pleine pandémie.

Sur le plan de la scientificité, une évolution assez remarquable montre que les Français s’intéressent désormais davantage aux disciplines qui ont un effet concret sur leur quotidien, évidemment comme la médecine (84 % d’entre eux la considèrent comme scientifique), mais aussi la biologie, la physique, les mathématiques, astronomie et météorologie. Au contraire, les doutes sur le caractère scientifique des sciences humaines et sociales sont palpables : l’histoire, la sociologie et l’économie ne sont considérées comme scientifiques que par 3 à 4 Français sur 10. Et, à plus grande échelle, eh bien, dans le seul domaine de la santé. , les résultats peuvent être surprenants : 50% des Français considèrent la psychologie et la psychanalyse comme des sciences, tandis que les médecines alternatives gagnent une forte adhésion : chiropratique, acupuncture, yoga et surtout homéopathie : 1 Français sur 3 pense que cette dernière c’est une science… Heureusement, les fariboles ne durent pas toujours : dans les années 1980, François Mitterrand demandait son avis à Elizabeth Teissier et la moitié des Français considéraient leur horoscope comme une science. Maintenant 7 sur 10 ont un avis contraire.

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Le poids des croyances

Mais les frontières entre science et croyance restent souvent minces. On l’a vu récemment à la lumière de la crise sanitaire liée à la pandémie Sars-Cov-2 avec le succès des thèses complotistes : 4 personnes sur 10 considèrent qu’il existe une preuve formelle que certains complots ont effectivement eu lieu ! Les sociologues disent cependant que le phénomène est difficilement quantifiable et continue d’être le fait d’une minorité d’acteurs fortement mobilisés. Par conséquent, leurs opinions seraient largement surreprésentées. Les auteurs de cette importante étude se veulent avant tout optimistes, réfutant le terme de méfiance ou celui de décadence : l’idée d’une méfiance croissante à l’égard de la science apparaît plus comme un lieu commun que comme un constat factuel », écrivent-ils. Les Français ont un lien fort avec la science et les scientifiques, qui jouissent toujours d’un haut niveau de confiance comme on le voit avec les médecins en cette période de pandémie. ” Un fort intérêt pour les avancées de la recherche scientifique et les dernières innovations technologiques, avec à terme une réelle volonté de participer aux décisions dans ces domaines, soit de manière systématique et obligatoire, soit de manière sélective et consultative.

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Au-delà de ce positivisme qui se déploie, le constat est loin d’être rose : il y a toujours une désaffection des Français pour les carrières scientifiques et, pis, leur niveau de connaissance semble s’étioler inlassablement. Ce baromètre, qui existe depuis cinquante ans, nous permet de mesurer notre niveau de culture scientifique en mesurant nos connaissances sur des questions assez basiques comme « les premiers humains ont vécu en même temps que les dinosaures » ou « sont les gènes du père qui décide du sexe de l’enfant ». Les chercheurs en tirent un « indice de familiarité » qui continue de baisser avec une baisse du taux de bonnes réponses : une sur deux aujourd’hui contre deux sur trois en 1994. Plus inquiétant, le ratio « ne sait pas » explose. Et c’est peut-être l’aspect le plus marquant de cette étude qui peut aussi expliquer les croyances plus que l’évidence, la vogue des théories du complot ou encore ce désenchantement que j’aimerais que la science apporte « à la fois le bien et le mal », c’est-à-dire l’ignorance des Français dans ces domaines : un intérêt certes, mais moins de culture scientifique et une visibilité très limitée dans les secteurs les plus stratégiques, ceux qui se développent le plus. Un exemple ? Les Français disent « Vive la biologie », mais 1 sur 2 n’a jamais entendu parler de la modification du génome grâce aux ciseaux CRISPR/Cas-9 qui a pourtant remporté le prix Nobel de chimie, décerné à une Française (Emmanuelle Charpentier ) en 2020, à l’heure où est menée cette étude… Les Français réclament une démocratie scientifique mais ils ne changent pas grand-chose sur l’essentiel et nous ramènent à l’ère glaciaire : la plupart rejettent encore les expérimentations sur les animaux, si bien qu’on a vu notamment avec les vaccins contre le Covid à quel point ils sont une étape indispensable pour résoudre les problèmes de santé humaine ; La plupart pensent que le stockage des déchets nucléaires aura des conséquences négatives à l’avenir et ils restent tout aussi bloqués dans le développement des OGM en agriculture et en élevage. Autant de résultats complexes qui amènent les auteurs à conclure « que le moment est venu pour la France de relever de manière autonome et éclairée les enjeux de la culture scientifique ».

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