Après le vison, faut-il s’inquiéter d’une épidémie de Covid chez le chevreuil ? Selon une étude précédemment publiée sur le site biorxiv.org, ces mammifères servent déjà de réservoirs au virus. Du moins aux États-Unis. Incontestablement, les chercheurs américains ont réalisé des tests RT-PCR sur des échantillons prélevés sur 283 animaux (132 captifs et 151 à l’état sauvage) dans l’Iowa. Résultat : Environ un tiers des ganglions lymphatiques analysés contenaient le matériel génétique du SRAS-Cov-2. Le taux de contamination au Covid aurait grimpé en flèche fin 2020 en pleine saison de chasse.

C’est la première fois qu’une étude fait état d’une épidémie de Covid chez les animaux sauvages. Jusqu’à présent, les contaminations les plus problématiques concernaient l’élevage intensif de visons : les guérisseurs touchés par le Covid avaient infecté les animaux en premier ; Le virus s’est ensuite propagé entre les animaux et s’est ensuite transmis à l’homme, obligeant les autorités sanitaires de plusieurs pays à procéder à un abattage de masse.

Doit-on s’attendre à une succession d’événements similaire avec le cerf de l’Iowa ? « Nos travaux soulèvent la possibilité d’une zoonose inverse (c’est-à-dire la transmission d’un agent pathogène de l’animal à l’homme) », préviennent les auteurs. Mais ce n’est qu’un scénario hypothétique pour le moment. « Attention, il s’agit d’un ouvrage prépublié, réagit Muriel Vayssier-Taussat, cheffe du département de santé animale à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). « Sur ce sujet, des études ont déjà été menées qui n’étaient pas soutenues du point de vue méthodologique », précise le scientifique. Cependant, ce n’est pas la première fois que le cerf américain est identifié comme un réservoir possible.

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En juillet dernier, une autre étude américaine, prépubliée sur le site biorxiv.org, concluait que 40 % des cerfs de Virginie testés dans les états de l’Illinois, du Michigan, de New York et de Pennsylvanie avaient des anticorps contre le Covid, signe qu’ils avaient été contaminé. Par conséquent, la nouvelle étude va dans le même sens que la précédente. Elle apporte également quelques éléments nouveaux : les chercheurs ont pu identifier plus d’une dizaine de lignées virales différentes dans les échantillons, correspondant à celles circulant chez l’homme en même temps. Cette concomitance conforte la thèse d’une contamination de l’homme à l’animal, suivie de la propagation du virus chez l’animal.

Les chasseurs sont-ils coupables ?

Cependant, cela n’explique pas comment les humains ont contaminé des animaux dans la nature. Le pic de cerfs dans les tests positifs coïncide avec la saison de chasse. Cependant, les chasseurs ont peu de contacts avec les animaux a priori puisqu’ils les tuent à distance. « On ne peut pas exclure une contamination par des chasseurs chargés de prélever des échantillons avant qu’ils ne soient analysés en laboratoire. D’autant que le virus circule fortement dans les Etats touchés par l’étude. Peut-être aussi la contamination. Elle était causée par l’eau ou la nourriture utilisée par les chasseurs pour attirer leurs proies », explique Alexis Lécu, responsable du groupe maladies infectieuses à l’association des vétérinaires de zoo en Europe.

En tout cas, l’étude américaine a suscité une surveillance par les agences de santé. «De nombreux échantillons seront analysés pour voir si nous avons les mêmes en Europe. Mais pour le moment, cela ne correspond pas à la réalité sur le terrain, estime Alexis Lécu. Aucun cas, par exemple, de cerf positif en semi-captivité. Autrement dit, dans les prairies de plusieurs hectares, c’est dans les zoos que les animaux sont le plus susceptibles d’être en contact avec le virus, mais même dans ce milieu, les espèces les plus sensibles comme les grands singes restent jusqu’à présent peu touchées. Lorsqu’ils le sont, les signes cliniques passent rapidement. En effet, aucun primate atteint n’est décédé des suites d’une infection », détaille le scientifique.

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« Plus on fait de tests, plus on court le risque de trouver des animaux positifs, explique Muriel Vayssier-Taussat. Cependant, il n’existe actuellement aucun passage avéré d’un réservoir animal à l’homme, autre que l’hypothèse initiale des chauves-souris et des cas de transmission du vison à l’homme. « Aux États-Unis, la vaccination dans les zoos a toujours commencé. Mais il y a plus d’animaux contaminés qu’en Europe et le rapport bénéfice/risque est différent », analyse Alexis Lécu. De ce côté-ci de l’Atlantique, nous ne sommes pas dans la même situation.

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Économiste et essayiste, Nicolas Bouzou est le fondateur et directeur du cabinet de conseil Asterès.Nicolas bouzou

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