VL’ancien réalisateur français Jean-Jacques Annaud propose des films à haut indice d’octane avec ce film catastrophe à l’ancienne, composé dans un style docu-réaliste, sur l’incendie catastrophique qui a englouti la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019. Avec des reconstructions dramatiques, des images numériques effets et l’épissage de vidéos amateurs, de matériel de médias sociaux et de véritables séquences d’actualités – le président Macron lui-même semble à un moment donné parler à un acteur jouant le chef des pompiers – Annaud déchire une jolie aventure cape et épée des gros titres. Un incendie terrifiant, des arcs-boutants sur le point de s’effondrer et du plomb fondu se déversant du toit sur les croyants en dessous ; et Annaud entremêle malicieusement les frissons avec une vieille dame grognon qui n’arrête pas d’appeler les pompiers parce que son chaton est monté sur le toit : la France a, comme on dit, choisi le mauvais jour pour arrêter de fumer.

Il y a des scènes surprenantes, toutes apparemment exactes, montrant des responsables de la cathédrale essayant désespérément de sauver les biens les plus précieux : la couronne d’épines, une fiole de sang du Christ, un fragment de la vraie croix et un clou de la crucifixion. Et personne ne murmure même la possibilité qu’il s’agisse d’artefacts médiévaux. En ce qui concerne ces personnes : elles sont réelles, et cette croyance aveugle en leur authenticité, et l’extase de leur délivrance, est en quelque sorte plus importante que les problèmes liés à l’incompétence qui a causé l’incendie en premier lieu : donne au film un éclat légèrement réactionnaire.

Cela ne veut pas dire que ce n’est pas parfaitement regardable et cela nous donne matière à réflexion au Royaume-Uni. Combien de temps avant que les Chambres du Parlement ne s’enflamment exactement de la même manière ?

Notre Dame en feu sort le 22 juillet en salles.