WASHINGTON – L’administration Biden a dévoilé mercredi un règlement visant à repousser les contestations judiciaires d’un programme vieux de dix ans qui protège les immigrants de l’expulsion s’ils arrivent en bas âge.

La règle ne devrait pas entrer en vigueur avant le 31 octobre et son sort est lié à un procès intenté par le Texas et d’autres États dirigés par les républicains. Le programme d’action différée pour les arrivées d’enfants est fermé aux nouveaux inscrits depuis juillet 2021, tandis que l’affaire suit son cours devant la 5e US Circuit Court of Appeals.

Ses 453 pages sont en grande partie techniques et représentent peu de changements substantiels par rapport à la note de service de 2012 qui a créé le DACA, mais il a fait l’objet de commentaires publics dans le cadre d’un processus formel d’élaboration de règles destiné à améliorer ses chances de survivre au rassemblement légal.

Le président Joe Biden a déclaré qu’il ferait « tout ce qui est en mon pouvoir » pour protéger les bénéficiaires du DACA tout en renouvelant un appel à une législation pour leur fournir une voie vers la citoyenneté.

« Les rêveurs font partie du tissu de cette nation », a déclaré Biden, en utilisant un nom commun pour les jeunes immigrants. « Ils n’ont jamais connu l’Amérique que comme leur maison. »

La règle maintient les critères d’éligibilité les mêmes, décevant certains défenseurs du DACA qui voulaient permettre à plus d’immigrants de se qualifier. Les candidats doivent prouver qu’ils sont arrivés aux États-Unis à l’âge de 16 ans avant juin 2007.

Plus de 600 000 immigrants étaient inscrits au DACA fin mars, environ 80% du Mexique et une grande partie du reste du Salvador, du Guatemala et du Honduras, selon les chiffres du gouvernement.

En juillet, la cour d’appel de la Nouvelle-Orléans a entendu des arguments selon lesquels mettre fin au programme de l’ère Obama bouleverserait cruellement la vie de centaines de milliers de personnes qui ont grandi pour devenir des moteurs productifs et contribuables de l’économie américaine. Les opposants ont fait valoir que le DACA a coûté aux contribuables les soins de santé et d’autres services.